ANDRÉ Jules-Adolphe.

Domicilié à Cuesmes, Jules André est coupeur de voie au charbonnage du Levant de Flénu (aujourd’hui commune de Mons, pr. Hainaut, arr. Mons) depuis trois mois lorsqu’il dépose, le 22 juillet 1907, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, à la section de Mons et au groupe de Mons.

Au nom du Syndicat des mineurs de Cuesmes qui compte 1.100 membres, Jules André demande la réduction de la durée du travail sans préciser mais ce temps de travail doit comprendre la descente et la remontée. Il souligne notamment la pénibilité du parcours menant au lieu de travail : « l’ouvrier, chargé d’outils, doit se courber, les voies étant trop basses et trop étroites ; parfois il y a de l’eau dans les dites voies, il est fatigant également parce que l’ouvrier doit respirer l’air vicié par les écuries et les chevaux. » Il demande l’application de la diminution des heures de travail à tous les mineurs « car ils meurent à un âge moins avancé que les autres par suite du travail trop dur et de leurs trop longues journées. »

Jules André intervient à nouveau à la séance du 23 juillet pour répondre à certaines dépositions patronales critiquant le travail des ouvriers.