LAVERGNE André

Fils d’un ouvrier couvreur chez des artisans puis ouvrier aux usines Saint-Jacques et d’une mère sans profession qui avait cependant travaillé à la pyrotechnie pendant la Première Guerre mondiale, André Lavergne fit ses études primaires à l’école Damiette de Montluçon et obtint le certificat d’études en 1949. Il entra au centre d’apprentissage des Ilets et en sortit avec le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) de modeleur en 1952, profession qu’il exerça immédiatement à l’usine Saint-Jacques de Montluçon. Il exerça différents métiers jusqu’à son service militaire en mars 1956. Il se maria en 1956 avec Paulette Godard, infirmière à la société de secours minier à La Machine, qui fut une militante active. Le couple eut quatre enfants.

André Lavergne adhèra à l’Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF) en 1949 et siégea à son secrétariat départemental de l’Allier de 1953 à 1956. Le premier secrétaire était alors André Allamy.
Il participa au quatrième festival de la jeunesse et des étudiants pour la paix et l’amitié à Bucarest en août 1953 et fit dans le train la connaissance de Paulette Godard qui lui donna le surnom de Mouton et qui lui restera. Il fit partie de la première délégation de 113 jeunes français en Union Soviétique en 1954, et en rédigea quatre articles pour le journal Le Patriote.

André Lavergne adhèra à la CGT dès son entrée à l’usine Saint-Jacques en 1952 et fut un militant actif lors des grandes grèves de 1955 à Montluçon. À cette occasion c’est Pierre Villon qui lui fit écrire son premier tract du PCF.
En mars 1956, il effectua son service militaire à Clermont-Ferrand et entra en contact avec la fédération PCF du Puy-de-Dôme, dont le secrétaire est Pierre Bot qui lui organisa un autre contact avec Georges Gavelle alors lieutenant au 92e RI à Clermont-Ferrand. En 1957, il partir en Algérie. Libéré de son obligation militaire en mars 1958.
Du fait de son mariage avec Paulette qui à sa sortie de l’école d’infirmière travailla à La Machine, il vint dans la Nièvre. II fut l’un des trois délégués de la Nièvre au congrès du PCF à lvry-sur-Seine en 1959 avec Raymond Bussières et René Levannier.
Du fait de son activité militante dans l’Allier, André Lavergne eut beaucoup de difficultés à trouver du travail dans la Nièvre. Les portes des grandes entreprises lui étaient fermées. il eut plusieurs activités, chez un modeleur, aux Dames de France, recueilli par un ancien journaliste de Valmy recyclé dans une société d’assurance, avant d’être embauché en 1960 à l’usine céramique de Decize (Nièvre) où il reconstitua le syndicat CGT : Il devint permanent à la fédération nationale de la céramique en mars 1968 puis secrétaire général de cette fédération au congrès de Limoges suivi par Georges Séguy en novembre 1971. Membre du comité administratif de son union syndicale internationale (ICPS) qui avait son siège à Budapest, il en fut président de la commission verre-céramique. Il fut élu membre du conseil d’administration de la CAF de la Nièvre en 1962, puis membre du conseil d’administration de l’URSSAF après les ordonnances de 1967.
Sur le plan politique, il était le plus jeune membre avec Paulette du comité fédéral du PCF de, la Nièvre de 1958 à 1964, il assura la fonction de secrétaire de section de La Machine de 1959 à 1993 et de responsable du groupe communiste au conseil municipal de 1983 à 1995, Paulette étant adjointe puis maire de 1989 à 1995.
Suite à un désaccord après le 25e congrès du PCF en 1985, il soutint les fédérations de la Haute-Vienne de la Meurthe et Moselle et d’autres, et plusieurs interventions dont celle de Pierre Juquin, il quitta le PCF après d’autres désaccords avec le premier secrétaire de la fédération de la Nièvre. Il continua cependant de militer et reprends sa carte après le changement de premier secrétaire.
Après le décès de son épouse, André Lavergne écrit un livre Paulette et Mouton nos engagements, notre vie. Il écrit aussi La Nièvre et 1968.