LOUBET Roger, Joseph

N le 11 août 1921 à Boussenac (Ariège), mort le 26 décembre 2018 ; inspecteur des impôts ; militant communiste du Tarn et de Paris ; secrétaire général Fédération CGT des Finances  ; membre de la commission exécutive de la CGT  ; membre comité central du Parti communiste français de 1963 à 1970.

Roger Loubet naquit dans une famille d’agriculteurs. Son père, Jean Loubet, était également maçon charpentier rural. Son fils le qualifiait de « socialisant ». Sa mère, Germaine Bert, était ménagère. Reçu au concours des Bourses en 1932 Roger Loubet fit ses études au lycée de Foix en militant aux Jeunesses socialistes. Titulaire du baccalauréat, il parlait anglais et espagnol. Instituteur intérimaire d’octobre 1939 à juillet 1940, il passa avec succès le concours de contrôleur des Contributions indirectes en octobre 1941. Les chantiers de jeunesse lui firent fonction de service militaire. Il fit des études à Paris. En novembre 1943 il fut nommé à Albi où il exerça jusqu’en juillet 1951.

Roger Loubet adhéra au SNACI dès sa reconstitution et devint secrétaire de la section départementale. Il fut bientôt membre de la commission administrative de l’Union départementale des syndicats CGT et siégea au conseil d’administration de la caisse départementale de Sécurité sociale. Militant actif du Mouvement de la paix, il siégea à son conseil national de 1949 à 1952 et participa au congrès mondial de la paix à Varsovie en 1957.
Roger Loubet adhéra au Parti communiste, à Albi, en 1945 et coopéra avec Roger Garaudy. Il fut conseiller municipal d’Albi (1947-1951) et candidat au conseil général. Secrétaire de section, membre du bureau fédéral, il devint secrétaire fédéral à l’organisation , mais en juin 1951 le PCF le sanctionna et le remit au bureau fédéral pour raisons personnelles. Il demanda sa mutation professionnelle.

Devenu inspecteur, il fut nommé à Paris en 1951, milita à la cellule Finances Saint-Sulpice du VIe arr. et entra au comité de section. Secrétaire de la section du SNACI de la Seine il est élu à la CAP et au bureau syndical en 1952. Il fut le premier communiste à accéder au secrétariat général du SNACI en 1955. L’année suivante il entra à la Commission administrative de l’UGFF . Il participa au congrès de la FSM en 1957, à Varsovie.

En 1957, il revint pour une année au bureau syndical du SNACI dans le contexte des turbulences de l’affaire hongroise et siégea à la CAP jusqu’en 1959. De 1963 à 1970, il fut secrétaire général de l’UGFF et dirigea la grève de mai 1968 dans la Fonction publique (voir Roger Bidouze). Il prit part aux négociations. De 1969 à 1972 il siégea à commission exécutive de la CGT (voir Ernest Deiss). De 1971 à 1976, il siégea au Conseil économique et social

Roger Loubet fut membre suppléant du comité central du Parti communiste français de 1964 à 1970. Il participa activement aux travaux de la section économique et rédigea le rapport de conclusion des travaux sur la question théorique du capitalisme monopoliste d’État (Cahiers du communisme, n° 6, juin 1965).

Inspecteur principal en 1960, Roger Loubet réintégra l’administration à la fin de l’année 1969 en qualité de directeur divisionnaire et termina sa carrière administrative comme receveur-conservateur des hypothèques. Retraité au printemps 1983, Roger Loubet devint président du conseil d’administration de la Verrerie ouvrière d’Albi, en situation économique particulièrement difficile. Il quitta cette fonction en 1986 et vécut à Toulouse.

Il s’était marié en juillet 1942 à Boussenac, avec Raymonde Loubet, institutrice, et avait deux enfants.
Roger Loubet mourut le 28 décembre 2018.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article141404, notice LOUBET Roger, Joseph, version mise en ligne le 28 juillet 2012, dernière modification le 9 février 2019.

SOURCES  : André Narritsens, Le syndicalisme des indirectes (1940-1968), Institut d’histoire sociale, [biographie complète P. 340-P.341. Cette fiche lui doit presque tout]. 2005. — Arch. comité national du PCF. — Compte rendu du XVIIe congrès du PCF (14-17 mai 1964) . — Dominique Andolfatto, Le personnel dirigeant de la CGT (1944-1966), CERAT, Grenoble, 1996. — État civil. — Le Monde, 2 février 2019, carnet.

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