Par Claude Pennetier
Né le 6 juin 1910 à Brignais (Rhône), mort le 6 septembre 1968 à Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis) ; maçon, briquetier, cimentier ; militant communiste ; résistant-déporté ; sénateur de la Seine pendant six mois en 1958 ; député de la Seine puis de la Seine-Saint-Denis (1958-1968) ; conseiller général de la Seine (1953-1959) ; maire de Pantin (1959-1968).
Né dans la région de Lyon d’un maçon de la Creuse et d’une ménagère, Jean Lolive, benjamin de cinq enfants, Jean Lolive perdit son père à onze ans. Après des études primaires, il devint lui-même maçon et très tôt syndiqué. Il arriva à Paris en 1931 et se maria avec Albina Lorenzini (d’origine italienne), à Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis), le 5 août 1935.
Militant actif du bâtiment, Jean Lolive fut membre de la commission exécutive fédérale CGT des cimentiers. En 1937 (et non en 1934 comme le disent des biographies), il donna son adhésion au Parti communiste, à Romainville. Communiste clandestin en 1940, il fut arrêté en octobre 1941 (ou le 7 novembre 1941, en même temps que Maurice Gunsbourg, interné à Fontevraut puis à Compiègne et déporté à Mauthausen, d’où il revint le 1er mai 1945.
Son activité d’après-guerre fut essentiellement politique. Il s’installa à Pantin, et en fut conseiller municipal communiste en 1947 puis premier adjoint et enfin maire en 1959, succédant au socialiste Louis Collaveri, tout en siégeant au conseil général de 1953 à 1958, date de son entrée au Sénat puis, six mois plus tard, de son élection à la chambre. Pendant ses trois mandats (ne comptons pas le quatrième interrompu immédiatement par la mort), il se montra extrêmement actif, notamment sur les questions de l’habitat, du travail, de la situation des chauffeurs de taxi et même du code minier.
Membre du bureau de la section communiste de Pantin, il était au bureau de fédération communiste Seine-Nord-Est en 1953 mais il n’était plus que membre du comité fédéral. en 1956-1958. Il fut responsable aux cadres à des dates qui ne sont pas précisées. Après la création de la fédération communiste de Seine-Saint-Denis, il fut un temps secrétaire administratif selon un article nécrologique sans que cette information soit confirmée par les archives, son nom n’apparaît en effet dans aucune instance fédérale.
Une place, une avenue et un collège portent son nom à Pantin.
Par Claude Pennetier
SOURCE : Arch. comité national du PCF.- État civil.