Par Louis Botella, Olivier Dedieu
Né le 30 juin 1920 à Thaon–les-Vosges (Vosges), mort le 24 décembre 2007 à Maraussan (Hérault) ; employé municipal ; syndicaliste Force ouvrière (FO) de l’Hérault ; militant socialiste.
Raymond Sticker adhéra à la section SFIO de Béziers en 1950. Il était alors employé de bureau à la mairie de Béziers. Militant syndical, il devint, en 1952, responsable du nouveau syndicat CGT-FO des municipaux de la ville. Cette année-là, il fut élu membre de la commission administrative de l’Union départementale CGT-FO et trésorier adjoint de cette union.
En 1955, il était responsable du groupement départemental des services publics de la CGT-FO après en voir été secrétaire adjoint dès 1953.
Deux ans plus tard, il réintégra la commission administrative de l’Union départementale tout en appartenant au bureau de l’Union locale de Béziers. Durant les décennies 1960-1970, il fut plusieurs années durant responsable du syndicat FO des municipaux. Il était encore élu de l’UD en 1980. Il siégea également au conseil d’administration de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Béziers.
Au sein du PS, son ascension fut tout aussi rapide. Dès 1951, il devint membre du conseil d’administration de la section puis membre de la commission administrative fédérale en 1957. Militant molletiste, Raymond Sticker n’en fut pas moins opposé, comme la majorité de la fédération, à la CED (Communauté européenne de défense).
Par contre, il fut de longue date opposé à toute alliance avec les communistes. Toujours membre de la commission administrative fédérale en 1970, il intégra le secrétariat fédéral cette année-là comme secrétaire de la circonscription Béziers / Bédarieux. Il était alors signataire de la motion Savary.
En 1973, il fut membre du bureau fédéral. Après son installation à Maraussan, commune de la périphérie de Béziers, il devint secrétaire de la section locale. Il l’était encore en 1975.
Au-delà de ses engagements politiques et syndicaux, Raymond Sticker fut aussi investi dans la mouvance laïque. Membre du Grand Orient, il fut en 1958 trésorier de la section biterroise de la Ligue des droits de l’homme, en 1960 trésorier du "Sou" des écoles laïques de Béziers. La même année, il fut administrateur de la Fédération des œuvres laïques. Proche de Georges Fontès (voir à ce nom), il prit par la suite ses distances avec le PS.
Il se maria le 14 décembre 1942 à Mostaganem (Algérie) avec Mathilde Peralta.
Par Louis Botella, Olivier Dedieu
SOURCES : Arch. Départ. Hérault 406 W 124, 376 W 64, 506 W 342, 515 W 16. — Arch. Section SFIO de Béziers. — Arch. de la mairie de Béziers. — Combat socialiste, 1950-1975. — Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 10 avril 1952, 23 mars 1953, 17 mai 1956, 30 mai 1957. — Languedoc-Roussillon Syndicaliste, organe des UD FO des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, de l’Hérault et de l’Aveyron, mars 1952 (BNF, FOL JO 6272). — Journal officiel, 19 octobre 1967. — Etat civil.