LERCH Lucien, Charles

Par Fernand Brem

Né le 11 août 1921 à Strasbourg (Bas-Rhin), mort le 15 juillet 2013 à Strasbourg ; instituteur, directeur d’école ; militant du SGEN-CFDT Premier degré du Bas-Rhin, secrétaire départemental adjoint (1965-1979), membre de la CA Premier degré et du CTP du Bas-Rhin (1965-1978).

Fils d’un menuisier strasbourgeois et d’une mère « au foyer » de Strasbourg-Neudorf, Lucien Lerch fit ses études primaires à Strasbourg, puis ses études secondaires au collège catholique Saint-Étienne de 1931 à 1938. Il commença des études universitaires à Strasbourg en 1938-1939 et fut nommé instituteur remplaçant en novembre 1939. Lors de l’évacuation de Strasbourg, sa famille se réfugia dans la région de Saverne. Après le stage de reconversion dans l’enseignement primaire allemand, de novembre à septembre 1940-1941, il fut nommé instituteur dans le Pays de Bade.

En 1943, Lucien Lerch fut incorporé de force dans la marine allemande, fait prisonnier de guerre en Norvège et revint à Strasbourg en août 1945. Il fut nommé instituteur à Strasbourg à la rentrée de 1945, devint directeur d’école (Sainte-Aurélie, puis Guynemer) jusqu’à la fin de sa carrière. Marié en 1945, il était père de trois enfants.

Lucien Lerch avait adhéré à la CFTC puis CFDT à partir de 1946 et fut membre du bureau premier degré depuis 1949, secrétaire départemental adjoint de 1965 à 1979. Il fut partagé devant l’évolution de la CFTC en 1964, mais le SGEN bas-rhinois resta attaché à la ligne formulée par Théo Braun et le secrétaire départemental SGEN Alfred Stengel de maintien dans la CFDT nationale.

L’essentiel de son activité syndicale se déploya au plan départemental dans la CA du Premier degré et du CTP du Bas-Rhin. Il y défendit les positions spécifiques du SGEN-CFTC puis CFDT, en particulier la promotion de l’enseignement de l’allemand dans le premier degré durement combattu par le SNI, puis SNI-PEGC. D’autres questions retinrent sous son impulsion l’attention du SGEN départemental : la titularisation des instituteurs remplaçants, (qui ne sont pas issus des Écoles normales), la libération du samedi après-midi, les décharges pour les directeurs et directrice d’école, l’abaissement des effectifs d’élèves par classe (à 25 élèves), enfin les problèmes de la scolarisation des enfants des cités des banlieues. Son action fut soutenue par les nombreux billets qu’il écrivit dans le bulletin syndical du Premier degré du Bas-Rhin, En Route, sous le pseudonyme « Instituteur Lambda ».

Lucien Lerch s’était également investi dans le chant choral pratiqué par les institutrices et instituteurs ainsi que par leurs élèves.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article141536, notice LERCH Lucien, Charles par Fernand Brem, version mise en ligne le 24 novembre 2012, dernière modification le 13 mai 2021.

Par Fernand Brem

SOURCES  : Correspondance avec l’intéressé. — Bulletin départemental du SGEN-CFDT premier degré, En Route.

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