GRUNEBAUM Jean-Michel

Par Louis Botella, Gilles Morin

Né le 8 juillet 1914 à Paris (Xe arr.), mort le 21 décembre 2001 à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) ; journaliste ; syndicaliste CGT puis Force ouvrière (FO).

Fils de Jacques Grunebaum et de Sara Alice Rheims, Jean-Michel Grunebaum était, par son père alsacien, descendant de Rosa Grunebaum, interprète et amie de Mozart.

Il effectua ses études aux lycées Condorcet et Louis-le-Grand à Paris. Il eut comme condisciples Georges Pompidou, futur président de la République, ou Léopold Senghor, futur président de la République du Sénégal.

Docteur en droit, Jean-Michel Grunebaum chosit d’abord le barreau qu’il abandonna rapidement pour se consacrer au journalisme. Il entra en 1935 à la Radiodiffusion française au service des émissions à destination des colonies et des territoires d’Outre-mer.

Il fut mobilisé en août 1939 et blessé le 1er janvier suivant. Revenu dans une unité combattante, il fut fait prisonnier en juin 1940. Après deux évasions successives, Jean-Michel Grunebaum gagna la Grande-Bretagne et s’engagea dans les Forces françaises libres (FFL). En 1943, il fut envoyé en mission en France pour organiser la résistance militaire en Aquitaine. Arrêté puis évadé, il s’enfuit en Espagne où il fut appréhendé et interné au campo de concentration de Miranda de Ebro.

Libéré, il combattit sur le front italien dans une unité de tirailleurs marocains. Il fut finalement démobilisé le 30 juillet 1945 et devint le chef du service de l’Agence européenne de presse (1945-1947) puis, successivement, rédacteur au service politique de "Libération" (1947), "Franc-Tireur" (1948) et du "Populaire (1949).

Jean-Michel Grunenbaum prit part en février 1948 à la création du Syndicat FO des journalistes. Rédacteur en chef de "Paris Match", il assuma aussi la fonction de secrétaire général du Syndicat national FO des journalistes, devenu par la suite Syndicat général FO des journalistes, en prenant la suite d’Armand Capocci. Il fut encore en fonction en juillet 1980. Il exerça également à la même période la co-responsabilité, avec Michel Agobet, de la Fédération FO de la Presse, comprenant seulement deux syndicats nationaux : ceux des journalistes et des cadres de la presse.

Par la suite, il fut avec Raymonde Gruat, l’un des deux fondateurs de la section des retraités et pré-retraités de son syndicat national.

Au titre de Force ouvrière, il siégea dans différentes instances :conseil d’administration de l’ORTF (Office de la radiodiffusion et de la télévision françaises), conseil supérieur de l’AFP (Agence France Presse), commission nationale de la carte d’identité des journalistes professionnels au sein de laquelle il assuma pendant un certain temps la présidence, Conseil économique et social, commission supérieure de l’enseignement technique...

Il était titulaire des décorations suivantes : croix de chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre 39-45, rosette de la Résistance, médaille des Evadés, médaille d’Outre-mer...

Il s’était marié avec Marie-Joseph Germaine Trigane.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article141709, notice GRUNEBAUM Jean-Michel par Louis Botella, Gilles Morin, version mise en ligne le 29 mars 2017, dernière modification le 19 mars 2017.

Par Louis Botella, Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nationales (Fonds Jean-Marie Grunebaum), 20 AR1-4 (Répertoire numérique établi par Magali Lacousse, conservateur du Patrimoine sous la direction de Christine Nougaret, conservateur général du Patrimoine). —Arch. de l’Union départementale FO du Gard. — FO Hebdo, 10 janvier 2002.

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