MESSEAU Suzanne [née HENRIOT Suzanne, Marie, Clémence ]

Fille d’un ouvrier de fabrique devenu employé de commerce d’opinion radicalisante et d’une femme au foyer, Suzanne Henriot entra à l’École normale d’institutrices de Besançon en 1917. Institutrice depuis 1920 dans diverses communes du Doubs, elle devint directrice de l’école de filles à Vieux-Charmont (Doubs) de 1930 à 1933. Elle passa en Saône-et-Loire et enseigna, avec son mari à Champagnat (1933-1936) puis au cours complémentaire de Montceau-les-Mines (1936-1940). Suspendue un mois en octobre 1940, puis déplacée d’office, avec son mari, à Argenteuil-sur-Armançon (Yonne) de 1940 à 1945, elle retrouva son poste au cours complémentaire de Montceau-les-Mines de 1945 à sa retraite en 1955.

Membre du syndicat en 1920, puis du Syndicat national des instituteurs et institutrices (CGT) ainsi qu’à la Fédération unitaire de l’enseignement jusqu’en 1929, elle adhéra, à partir de 1930, au seul Syndicat des membres de l’enseignement laïc (FUE) et fut la secrétaire pédagogique du Comité central des groupes de Jeunes en 1930. Elle fit grève le 12 février 1934 avec son mari et, en raison de l’hostilité de la section départementale du SNI, ne fit pas grève le 30 novembre 1938 sur les conseils des responsables communistes du département.

Suzanne Henriot se maria en décembre 1931 à Vieux-Charmont avec Marcel Messeau, instituteur en Saône-et-Loire.

Elle adhéra aux Jeunesses communistes en 1929, au Parti communiste en janvier 1931. Elle fut membre du bureau régional du Doubs et coopéra avec Henri Janin dont elle se réclama lorsqu’elle remplit son autobiographie en août 1933. Elle entra au bureau régional de Saône-et-Loire en 1936 et s’occupa des finances du journal régional L’Étincelle avec Camus (sans doute Lucien Camus).

Dans l’Yonne, elle aida la Résistance. Revenue à Montceau-les-Mines en 1945, militante du SNI, elle fut élue conseillère municipale communiste de Montceau-les-Mines de 1947 à 1953.

Suzanne Messeau décéda à Saint-Vallier commune de naissance de son mari où le couple possédait une maison familiale.