Par Michel Dixmier
Né le 8 septembre 1908 à Bayonne (Basses-Pyrénées) ; mort le 6 décembre 1976 ; artiste peintre, dessinateur engagé.
De père espagnol, abandonné par sa mère à l’Assistance publique, Pierre Donga passa son enfance dans des fermes où il travailla dès l’âge de huit ans.
Il fut mêlé, en France, dans les années 30, aux milieux espagnols d’avant-garde et participa à la guerre d’Espagne. Ensuite, journaliste engagé, il joua un rôle au temps du Front populaire.
Prisonnier en 1940, il s’évada, puis, Résistant, fut arrêté par la police française. Selon le témoignage de sa femme, il aurait été alors remis aux autorités espagnoles, torturé, condamné à mort avant de réussir à s’évader (?).
Artiste peintre, décorateur de théâtre, P. Donga travailla surtout comme journaliste et dessinateur de presse. Avant 1940, il collabora aux Hommes du Jour, à Paris-Soir. Après la Libération, il publia des articles et des dessins dans de nombreux journaux : L’Avant-Garde, La Vie Ouvrière, Regards, La Terre, L’Humanité, L’Humanité-Dimanche, etc., en se spécialisant comme journaliste judiciaire et sportif.
De sentiments communistes, Donga n’adhéra cependant pas au Parti communiste français. Il mourut d’une hémorragie cérébrale au cours d’une audience judiciaire à laquelle il assistait en tant que dessinateur.
Un important fonds de dessins de P. Donga a été remis par sa femme à la Bibliothèque nationale.
Par Michel Dixmier
SOURCES : Le Monde, 9 décembre 1976. — Lettre de sa femme, Mme G. Papillon-Donga, 23 février 1982. — Témoignage de F. Pottecher, mai 1982.