GENDRON Robert, Armand, Auguste

Tapissier décorateur au [Le] Mans, Robert Gendron adhéra à la CGT à l’âge de 17 ans. Il s’installa en 1931 à Tours.

D’abord employé au service de la voirie de la ville de Tours en 1935, puis il fut affecté au service des eaux de cette commune en 1938. Il termina sa carrière professionnelle au grade d’agent principal. Au cours de cette carrière, il obtint le diplôme de sapeur-pompier professionnel.

Le 1er juillet 1937, il fut élu secrétaire du syndicat CGT des employés et ouvriers municipaux de Tours. Il fut le fondateur, l’année suivante, de la section de Tours de la Mutuelle des employés municipaux dont il assumait la présidence pendant plusieurs décennies.

Prisonnier de guerre, il s’évada et rejoignit la Résistance au sein de « Résistance ouvrière », structure clandestine de la CGT.

Il s’engagea dans les services de la Défense passive à Tours. Lors d’un bombardement allié en 1944, il fut grièvement blessé et eut la douleur de perdre son fils aîné, âgé de 20 ans, tué au cours de ce bombardement à côté de lui.

Robert Gendron reprit ses activités syndicales à la Libération au sein de la CGT. Il fut élu, en 1947, secrétaire adjoint du groupement régional CGT des Services publics et de Santé.

Le 26 janvier 1948, il participa à la création du syndicat FO des employés et ouvriers municipaux de Tours dont il devint son secrétaire général. Peu de temps après, il prit part à la constitution de l’Union départementale FO de l’Indre-et-Loire au sein de laquelle il siégea, pendant de nombreuses années, au sein de sa commission administrative.

Après la scission de 1947, il devint le secrétaire du groupement départemental FO des services publics et de santé d’Indre-et-Loire et secrétaire adjoint de la 4ème région fédérale de la Fédération FO des Services publics et de santé. Il assuma la première fonction jusqu’au milieu des années 1960 au moins.

Lors du premier congrès de la Fédération FO des Services publics et de santé, tenu début mai 1949 à Strasbourg, il fut chargé de présenter un rapport sur les sapeurs-pompiers professionnels. Il en fut de même en mai 1953.

Ses grandes qualités de mutualiste furent unanimement reconnues et Robert Gendron fut désigné en 1950, sur proposition de FO, comme administrateur du centre hospitalier régional de Tours et de la caisse chirurgicale. Il siégeait également au sein du conseil d’administration de la Mutuelle d’Indre-et-Loire.

Par décret en date du 15 mars 1957, la Légion d’honneur lui fut attribuée. Il était également titulaire de différentes décorations : médaille communale, médaille des mutilés, médaille de la Reconnaissance française, croix de chevalier du Mérite social.