BRIES Lambert.

Par Willy Haagen

Berchem (commune de, pr. et arr. Anvers - Antwerpen), 27 février 1884 – Anvers, 29 mars 1964. Ouvrier métallurgiste, militant, permanent puis dirigeant syndical socialiste dans la métallurgie, militant au Belgische werklieden partij (BWP - Parti ouvrier belge) puis au Belgische socialistische partij (BSP - Parti socialiste belge), conseiller communal et échevin de Berchem.

Tourneur en métaux chez Minerva Motors à Anvers depuis 1897, Lambert Bries devient, en 1905, membre de la section de Berchem de la Fédération nationale des métallurgistes de Belgique qui devient, en 1911, la Centrale des métallurgistes de Belgique (CMB). Il participe activement à la grève de septembre-octobre 1909. Suivie d’un lock-out décidé par la direction, la grève qui a commencé à la division « moteur » de cette usine automobile, aboutit à une convention collective entre la direction et la Fédération syndicale d’Anvers Elle est, si pas la première, une des premières conventions de ce type dans la métallurgie qui légitime le syndicat dans l’entreprise, en créant un organe de concertation, et obtient une augmentation de salaire. En 1911, ce sont les premiers congés payés. Après la grève générale en faveur du suffrage universel en 1913, il est licencié ainsi que d’autres syndicalistes, quatre-vingts au total. La convention collective est révoquée unilatéralement. Il collabore au journal, Volharding (Persévérance) (mai 1909).

Pendant la Première Guerre mondiale, Lambert Bries séjourne en Angleterre où, avec W. Eeckeleers*, il travaille dans une usine d’armements. Ils y entreprennent des actions afin d’améliorer le sort de leurs compagnons.

En 1920, Lambert Bries est nommé secrétaire permanent de la CMB d’Anvers en remplacement de H. Longville*. En même temps, il devient membre de la Commission nationale de contrôle de la Centrale. En 1925, Bries est nommé président de la CMB d’Anvers. Il entre au Comité national de la CMB en 1933. L’année suivante, il succède à H. Longville comme secrétaire provincial. Dans cette fonction, il décide de relever les montants des cotisations afin de renforcer la caisse de grève. En tant que secrétaire provincial, il siège en même temps au Comité exécutif de la CMB.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lambert Bries est sollicité pour collaborer à l’Union des travailleurs manuels et intellectuels (UTMI), syndicat unique imposé par l’occupant allemand. Il prend ses distances et devient membre du Comité exécutif de la Centrale générale du travail de Belgique (CGTB) d’Anvers jusqu’après la Libération.

Lambert Bries fait aussi partie de la Commission nationale mixte pour la construction mécanique, du Comité national de la Commission syndicale puis de la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB, créée en 1945). Il représente la CMB lors des réunions du Comité central de la Fédération internationale des métallurgistes et dans les commissions industrielles pour la construction mécanique du Bureau international du travail.

Au niveau local, Lambert Bries travaille pour le renforcement de la CMB d’Anvers. Il est aussi cofondateur du préventorium pour enfants Hickendorf une institution qu’il continue à soutenir.

Sur le plan politique, Lambert Bries devient échevin des Œuvres sociales de Berchem de 1933 à 1946, puis échevin des Finances jusqu’à son décès. Lors de sa retraite, le 1er mai 1953, il est nommé président de la section de Berchem du BSP. Il est également président de l’harmonie Volharding (Persévérance).

Époux de Maria Catharina Fret à Berchem depuis le 23 octobre 1909, Lambert Bries en a une fille, Joséphine, née à Roosendaal (Pays-Bas).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article142251, notice BRIES Lambert. par Willy Haagen, version mise en ligne le 6 octobre 2012, dernière modification le 9 janvier 2020.

Par Willy Haagen

SOURCES : Volksgazet, 30 maart 1964 (icono) – De Werker, 8 juli 1950, n° 27 ; 4 april 1964, n° 14, p. 7 – Centrale des métallurgistes de Belgique, 44e Congrès statutaire, 3,6 mai 1951, Bruxelles, 1951, p. 5-6 (icono) – VAN LAAR A., Geschiedenis van de arbeidersbeweging te Antwerpen en omliggende, Antwerpen, 1926, p. 164, 212, 282 (icono), 210 – SFINGOPOULOS D., Geschiedenis van de arbeidersbeweging te Antwerpen, 1893-1925, RUG, Gent, 1967 – Fer de lance, histoire de la Centrale des métallurgistes de Belgique, 1887-1987, Bruxelles, 1987, p. 81.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable