LE TACON Marcel, Yvon

Fils de Yves et d’Alphonsine, née Leroy, tous le deux employés de commerce Marcel Le Tacon vécut 80 Rue Paul-de-Kock à Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis) avec sa sœur Yvette et son frère Roger. Ses parents travaillaient à la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP). Il fréquenta l’école communale de la ville de 1926 à 1933, obtint le CEP.

Il travailla à Romainville : apprenti coiffeur au salon Wagon au 23 Rue Carnot jusqu’au 9 septembre 1939, il entra comme manœuvre à la Société du Traitement industriel des résidus urbains jusqu’au 13 juin 1940, puis devint ripeur aux établissements Mussat-Binot au 2 Rue de Paris. En difficulté d’activité professionnelle, il se porta candidat au Régiment des sapeurs- pompiers de Paris, signa un contrat pour travailler en Allemagne…

Marcel Le Tacon trouva un emploi de coiffeur dans un salon au 20 Rue Cardinet, Paris XVIIe. Il épousa le 17 août 1942 en mairie de Romainville Marie Rozycka, née en Pologne, le couple habita au 2 Rue de L’Emancipation, puis déménagea pour le XVIIe arr. au 15 Rue Dulong, un fils, Robert naquit le 20 juin 1944.

Les allemands le recherchaient depuis la fin 1943 pour distribution de tracts communistes. Ils se présentèrent à son domicile le 16 juillet 1944. Marcel Le Tacon se cacha dans l’immeuble, mais il apprit que les allemands menaçaient d’arrêter sa femme et son fils, il se constitua prisonnier.

Il fut emprisonné à Fresnes, le convoi de déportés devait partir de Compiègne le 12 août 1944, mais il en fut empêché par la grève des cheminots qui débuta la 10. Dans le même temps, les installations de la gare de l’Est étaient détruites par la Résistance dans la nuit du 12 au 13, les autorités allemandes décident de former le convoi ferroviaire en gare de Pantin. Ce fut l’un des convois le plus important de déportés qui partit vers l’Allemagne le 15 août, deux mille deux cents hommes et femmes à destination de Buchenwald et de Ravensbrück.

Mille six cent cinquante-quatre hommes arrivèrent le 20 août à Buchenwald, Marcel Le Tacon matricule 77015 était envoyé au Kommando d’Ellrich pour creuser des galeries souterraines et des travaux de génie civil en surface. Ce fut ensuite le Kommando de Nordhausen où les déportés étaient mis à la disposition des entreprises de la ville, il y mourut le 5 avril 1945.