LEROUSSEAU Jacques, Georges dit Coco

Fils d’Émile, polisseur sur métaux et d’Henriette, née Thouard, culottière, Jacques Lerousseau demeurait dans le pavillon familial 112 Rue des Cloziaux à Clamart (Seine, Hauts-de-Seine). Il fréquenta l’école communale de la rue Jules-Ferry jusqu’à treize ans. Il fut garçon de courses aux Ateliers de constructions radio électriques à Montrouge, puis apprenti à la fabrique d’instruments dentaires à Clamart, ainsi que chez un diamantaire d’Issy-les-Moulineaux. Le 1er septembre 1939, il était embauché comme monteur sur caoutchouc par l’entreprise Impéria, rue Gide à Levallois-Perret.
Il fut interpellé par des policiers de Montrouge le 1er avril 1941 pour infraction au décret-loi du 26 septembre 1939. Il reconnut avoir transmis des tracts du parti communiste à Joseph Nobillet un jeune militant communiste de Chatillon-sous-Bagneux, mais nia être membre de l’organisation. Le 30 mai la 12e Chambre correctionnelle le condamnait à quatre mois de prison avec sursis. Le lendemain, il écrivait désapprouver « formellement l’action communiste clandestine sous toutes ses formes » et prenait « librement l’engagement » sur « l’honneur » de se livrer « dans l’avenir directement ou par personne interposée à aucune activité communiste ». Il fut néanmoins maintenu en détention.
La Section spéciale de la Cour d’appel de Paris le condamna le 12 septembre 1941 à un an de prison ferme. Il fut incarcéré à la Centrale de Poissy (Seine-et-Oise, Yvelines). À l’expiration de sa peine le 10 juillet 1942, il fut maintenu en détention, puis interné administrativement à la caserne des Tourelles le 9 septembre.
Transféré au Dépôt de la préfecture de police le 25 septembre, la police allemande l’emmena le 3 octobre au camp de Compiègne (Oise). Le 24 janvier 1943, il partait de Compiègne dans un convoi à destination de Sachsenhausen Oranienburg (Allemagne), il travailla au Kommando de l’usine du constructeur d’avions Ernst Heinkel. Jacques Lerousseau matricule 58976 y mourut au cours de l’année 1944.
Il a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF).