PÉRON Auguste, Marie

Par Daniel Grason

Né le 22 mars 1885 à Plounérin (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), mort le 10 septembre 1943 à Mauthausen (Autriche) ; aide plombier ; militant communiste ; résistant ; déporté.

Fils de Yves Péron, cultivateur et de Marie, née Kerboriou, Auguste Péron vécut en Bretagne, il épousa le 10 mai 1911 Augustine Ruello dans son village natal. Un fils Yves naquit le 2 août 1914. Sa femme mourut, il partit vivre en région parisienne, épousa Louise Perini le 30 juillet 1921 en mairie de Vincennes.
En 1930 le couple vint habiter dans un pavillon 8 rue Gaston-Lauriau à Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis). Il se syndiqua à la CGT du Bâtiment et des Travaux publics, adhéra au parti communiste en 1938, y milita ainsi qu’au Secours rouge international. Pendant la guerre il travaillait comme aide plombier à la société d’Entreprises de Canalisations. Cette entreprise installée 145 avenue de Saint-Ouen à Paris, (XVIIe arr.) était chargée de l’entretien des canalisations du Service des Eaux de la Ville de Paris.
Il était en relation militante avec Louis Goumand, ex-conseiller municipal communiste et Andréa Leroux, tous les trois participaient à la distribution de tracts du parti communiste. Auguste Péron accepta de garder une cinquantaine de tracts ronéotypés à son domicile qui devaient être distribués dans le quartier. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 1942, des policiers tambourinèrent à sa porte, il déchira les tracts les jeta dans les W-C. Au cours de la perquisition, ils furent découverts.
Inculpé d’infraction au décret-loi du 26 septembre 1939, tous les trois furent incarcérés. Ils comparurent le 17 avril 1942 devant la section spéciale de la Cour d’Appel de Paris. Auguste Péron fut condamné à un an de prison, Andréa Leroux considérée comme l’organisatrice à trois ans et Louis Goumand à deux ans. Tous les trois devaient payer en outre mille deux cents francs d’amende.
Il purgea sa peine à la Centrale de Poissy (Seine-et-Oise, Yvelines), il était libérable le 8 avril 1943. Le 9 au matin la police allemande le prenait en charge, le transférait le 19 sur le camp de Compiègne (Oise). Le lendemain, il partait dans un convoi de neuf cent quatre-vingt-dix-sept prisonniers à destination de Mauthausen (Autriche). Le transport arriva le 22 avril, Auguste Péron matricule 28415 mourut le 10 septembre 1943.
Après la Libération, sa famille fit graver son nom sur la pierre tombale de la famille au cimetière de Montreuil, son nom figura sur le monument aux morts, et sur une plaque commémorative posée au 10 rue Victor-Hugo dans la même ville : « Honneur aux communistes de Montreuil tombés pour une France libre, forte et heureuse ».
Auguste Péron a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article142382, notice PÉRON Auguste, Marie par Daniel Grason, version mise en ligne le 14 octobre 2012, dernière modification le 14 décembre 2021.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. 77W 167. – Bureau Résistance GR 16 P 467541. – JO n° 057, 8 mars 1997. — Site Internet GenWeb. — Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. — État civil, AD des Côtes-d’Armor.

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