MARTÍN López

Par Daniel Grason

Né le 25 novembre 1887 à Calzada de Oropesa (Espagne), fusillé comme otage le 11 août 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; débardeur ; membre de la Fédération des émigrés espagnols en France.

Fils de Andrés et de Mirado, née Paulido, López Martín épousa Micaela Rodriguez. Le couple eut six enfants : Lucia, Dorothée, Theodora, Patrocino, Julio et Maria. Tous étaient de nationalité espagnole. López Martín vint en France en 1916, travailla comme ouvrier au camp retranché de Paris, puis retourna en Espagne. Il revint en 1920 ; sa femme le rejoignit en août 1923. Ils résidèrent 44 rue du Pont-Blanc. En 1930 ils achetèrent un pavillon 90 rue du Port à Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis).
Il adhéra en 1938 à la Fédération des émigrés espagnols en France, une association très proche du Parti communiste dont le siège était 8 avenue Mathurin-Moreau, à Paris (XIXe arr.). De là partirent les volontaires des Brigades internationales pour l’Espagne. En 1938, López Martín fut confronté au chômage. Il s’inscrivit au fonds de chômage de la ville d’Aubervilliers. Après la déclaration de guerre, le Parti communiste fut dissous (décret-loi du 26 septembre 1939) ; il en fut de même dès le 2 octobre pour l’association des Émigrés espagnols. En mars 1941, il trouva du travail en qualité de manœuvre dans une entreprise des autorités allemandes à l’Ile-Mouchard (Indre-et-Loire).
Son fils Jules (Julio), né en 1919, jeune communiste était membre des FTP (Bataillons de la jeunesse), identifié, recherché, puis arrêté par les inspecteurs des Renseignements généraux pour un attentat à la grenade commis contre un restaurant réquisitionné par la gendarmerie allemande. Les policiers arrêtèrent López Martín le 8 août 1942 en application de l’ordonnance du 10 juillet 1942 signée de Karl Oberg commandant supérieur de la police et des SS. Il fut interné au camp de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis).
Le 11 août 1942, quatre-vingt-huit otages furent fusillés en représailles aux attentats commis contre des militaires allemands. López Martín fut incinéré au Père-Lachaise. Son fils Julio Martín-Rodriguez a été fusillé onze jours plus tard au stand de tir du ministère de l’Air, à Paris (XVe arr.).
Après la guerre, l’inhumation de López Martín eut lieu dans le carré des victimes de la guerre 1939-1945 au cimetière d’Aubervilliers.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article143050, notice MARTÍN López par Daniel Grason, version mise en ligne le 30 novembre 2012, dernière modification le 1er mars 2021.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo., BA 2298, PCF carton 12, activités communistes pendant l’Occupation, 77W 1690. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb.

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