PINARD Pierre, François, Marie

Fils de Jean, cultivateur et de Marie, née Benoit, Pierre Pinard fit son service militaire dans l’infanterie, devint sergent. Il épousa Berthe Guerchet le 24 septembre 1923 en mairie de Sainte-Marie (Ille-et-Vilaine).

Le couple vivait 80 Rue Louise-Michel à Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis), avec quatre enfants dont deux étaient à leur charge. Il adhéra au parti communiste, le 1er mai 1934 la CGTU et le parti communiste appelèrent à la grève. Pierre Pinard en compagnie de Balavoine et de Armand Guy, conseiller municipal communiste de la ville s’adressèrent aux ouvriers les appelant à ne pas travailler. La police intervint, ils continuèrent à haranguer les ouvriers, plainte fut déposée. Tous les trois furent condamnés en octobre par la XVIIe Chambre du tribunal correctionnel pour « entrave à la liberté du travail » et « outrages et rébellion à agents » : Armand Guy, deux mois ferme ; Balavoine, un mois avec sursis et Pierre Pinard, trois mois avec sursis.

Il s’engagea dans les Brigades internationales de l’armée républicaine espagnole, arriva selon les sources le 12 novembre 1936 ou le 22 novembre 1937. Repéré comme un « propagandiste acharné », après la déclaration de guerre, il ne manifesta pas.

En janvier 1940, il fut affecté spécial à l’Artillerie navale du port de Toulon (Var) pour une durée indéterminée. La gendarmerie de Saint-Denis adressa une lettre à la direction de la sûreté, à la préfecture de police, à l’état-major 2e bureau, ainsi qu’au ministère de la défense. Le capitaine de la gendarmerie signataire de la lettre recommandait « une surveillance spéciale » du « suspect Pinard » en raison de son affectation.

Il mourut dans la Côte-d’Or le 16 novembre 1952, à l’âge de cinquante et un an.