COLLODET François

Par Daniel Grason

Né le 10 juin 1906 à Cordignano province de Trévise, région Vénétie (Italie) ; cimentier maçon ; sympathisant communiste ; volontaire en Espagne républicaine ; membre de l’Union populaire italienne (UPI).

Fils de Jean et de Angèle, née Zaïa, François Collodet vint en France avec ses parents en 1924. Dès son adolescence, il travaillait comme cimentier maçon. Il épousa Marthe Laïb le 3 décembre 1932 en mairie de Levallois-Perret, en 1933 un fils naquit, Rodolphe. Il eut des échanges de propos vifs avec un secrétaire du consulat d’Italie en 1933, fut condamné le 26 mai 1933 pour violences et voies de fait à quinze jours de prison et cinquante francs d’amende.

En 1936, le consulat d’Italie lui refusa la délivrance d’un certificat de nationalité, n’ayant pas satisfait aux obligations militaires. Il ne pouvait sans ce certificat obtenir le renouvellement de sa carte d’identité. Il vécut séparé de sa femme, l’enfant était élevé par les grands-parents maternels.

Au chômage, il s’engagea dans les Brigades internationales de l’armée républicaine espagnole dès 1936. Blessé en juillet 1938, il fut rapatrié sanitaire le 2 août 1938 par Cerbère (Pyrénées-Orientales). Il devait être soigné à la Maison de santé d’aide au peuple espagnol à Nice, mais alla à Levallois-Perret, habita dès le 7 août, 57 Rue Raspail. Le 7 octobre 1938, les autorités administratives françaises lui signifiaient qu’il était assigné dans le département de la Corrèze.

Le 16 novembre 1938 il fit l’objet d’un refus de séjour avec un délai d’un mois pour quitter le territoire. Épaulé par le comité d’aide à l’Espagne républicaine, arguant qu’il était père d’un enfant de nationalité française, il obtint de résider à Levallois-Perret. La police fut chargée de le surveiller attentivement. Une carte d’identité lui était délivrée le 18 janvier 1939 par la préfecture de police de Paris au titre de « travailleur industriel », valable jusqu’au 3 août 1941.

Dans l’incapacité de travailler du fait de ses blessures, il demanda son inscription au fonds de chômage de la ville, mais n’obtint pas satisfaction. Le comité local d’aide à l’Espagne républicaine l’épaula, payait le loyer, donnait des colis de nourriture. Membre de l’Union populaire italienne (UPI), il diffusait les tracts en faveur du peuple espagnol, diffusait le journal des combattants volontaires en Espagne, s’y rendit une dernière fois le 27 février 1939.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article143163, notice COLLODET François par Daniel Grason, version mise en ligne le 23 novembre 2012, dernière modification le 2 novembre 2014.

Par Daniel Grason

SOURCE : Arch. PPo., 77W 606.

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