JACQUIN François, Marie

Par Roger Faist

Né le 27 septembre 1925 à Mantes-la-Jolie (Seine-et-Oise, Yvelines), mort le 28 août 2008 à Paris (Ve arr.) ; cadre administratif puis cadre dirigeant à la Régie Renault (1952-1985) ; membre du Bureau de la Fédération de la Métallurgie CFTC (1956-1962).

Fils d’Emmanuel Jacquin (1887-1965), cadre de la Banque de France, et d’Antoinette Robin (1888-1944), sans profession, François Jacquin était le sixième enfant d’une fratrie de huit.
Élevé dans la tradition chrétienne, il fréquenta l’école primaire à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), puis, la famille habitant Nancy (Meurthe-et-Moselle), le lycée Saint-Sigisbert (1936-1942). Il fit ensuite des études de droit à l’Université de Nancy où il obtint en 1946 la licence. Simultanément, il militait à la Jeunesse chrétienne des milieux indépendants (JIC).

Devenu secrétaire administratif aux Faïenceries de Longwy en Lorraine, il fut nommé secrétaire général de la JIC en 1948. Il vivait alors à Paris tout en poursuivant ses études (il obtiendra le titre de docteur en droit en 1953). Il allait assumer cette fonction jusqu’en 1950. Il participa en 1949 à la campagne législative de l’abbé Pierre, en Lorraine.

En 1952, François Jacquin entra la Régie Renault (devenue par la suite Renault SA) et y effectua toute sa carrière professionnelle. D’abord engagé à la direction de l’organisation, il contribua activement, dès 1960, au sein de la direction de la comptabilité analytique et du budget, à la mise en place du contrôle de gestion, au niveau des frais généraux et des directions commerciales. Il y assurait le lien avec la direction financière. À partir de 1964, il exerça ses responsabilités au sein de la branche « matériel agricole » de la Régie. Cette expérience fut à la source de son ouvrage sur la gestion paru en 1984.

Mis en pré-retraite en 1985, comme de nombreux salariés de Renault, dirigeants ou non, il fut co-fondateur de l’association Test (Transfert d’expérience au service de tous) qui touchait quatre domaines : achats ; commercial/gestion ; études ; techniques de production. Il en fut le délégué général pendant de longues années. Plus de100 membres actifs ont conduit de nombreuses missions (entre 50 et 80 chaque année), jusqu’au début des années 2000 (l’association fut dissoute en 2003).

Dès son entrée à la Régie Renault, François Jacquin participa à la vie syndicale de la CFTC à Billancourt. Il fut associé à la création en 1959 d’une structure originale destinée à assurer un lien entre les ingénieurs affiliés à la CFTC et salariés des entreprises automobiles françaises : le Syndicat national des ingénieurs et cadres de l’automobile (SNICA). Ce syndicat eut la particularité d’être affilié simultanément à la Fédération de la Métallurgie CFTC et à la Fédération française des syndicats d’ingénieurs et cadres CFTC (FFSIC-CFTC). François Jacquin, mandaté par ses pairs, avait négocié cette double appartenance, avec André Bapaume*, à l’époque, secrétaire général de la FFSIC-CFTC. Il devint membre du conseil de la Fédération de la Métallurgie et, de 1958 à 1962, de son Bureau fédéral. Il était proche d’Eugène Descamps*.

Au cours de cette période, il participa aux travaux du groupe « Reconstruction » animé par Paul Vignaux*, alliance de nombreux militants de la CFTC, préparant l’évolution de la confédération, acquise en 1964.

François Jacquin avait épousé en 1953 Françoise Dion, historienne, née en 1930. Celle-ci, investie dans le dialogue inter-religieux est l’auteure de plusieurs ouvrages. François Jacquin participa à ses recherches en Inde qui furent à la source de l’ouvrage qu’elle écrivit Jules Monchanin, prêtre 1895-1957, publié aux Éditions du Cerf en 1996. Le couple eut six enfants : Emmanuel (1954) ; Paul (1956) ; Étienne (1960) ; Christophe (1962) ; Jean-baptiste (1963) ; Marie-Anne (1965).

De 1989 à 2000, François Jacquin fut membre du conseil économique de sa paroisse parisienne, Saint-Séverin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article143171, notice JACQUIN François, Marie par Roger Faist , version mise en ligne le 24 novembre 2012, dernière modification le 24 novembre 2012.

Par Roger Faist

ŒUVRE : Les cadres de l’industrie et du commerce en France, A. Colin, 1955. — Avec Albert Renesson, Byzance ou la maîtrise de la gestion, A. Colin 1984. — De Constantinople à Tahiti. Seize ans d’aquarelles autour du monde, 1840-1856, en suivant René Gillotin, Karthala, 1997.

SOURCES : Archives UCC-CFDT. — Entretiens avec Françoise Jacquin en 2012. — Notes de Jean Cazaux et Serge Létard, cadres Renault en retraite.

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