MEYNIER Henri, Jean

Fils d’un artisan chaudronnier, Henri Meynier reçut les premiers sacrements catholiques. Élève du collège de Briançon, puis du pensionnat des frères Lazaristes à Lyon, puis à nouveau du collège de Briançon, il obtint le baccalauréat en 1931. Instituteur suppléant en 1932 dans divers postes (Villefranche-sur-Saône, Villeurbanne, Pierre Bénite, Ouroux), il fut titularisé en 1938 à Villeurbanne.

Henri Meynier se maria uniquement civilement en juillet 1939 à Lyon (VIIe arr.) avec une institutrice. Le couple eut un fils.

Henri Meynier adhéra au Syndicat de membres de l’enseignement laïc (Fédération unitaire de l’enseignement) en janvier 1932 et fut membre du conseil syndical de cette organisation de 1933 à 1935. Il ne resta pas au conseil syndical dans la section départementale du Syndicat national des instituteurs après la fusion à la fin de 1935 et faisait partie des « Amis de l’École émancipée ». Gréviste le 12 février 1934, il suivit les consignes de la direction départementale de ne pas faire grève le 30 novembre 1938 à la différence de son épouse qui fut sanctionnée de huit jours de retenue de salaire puis déplacée d’office à la fin de 1940. Il acceptait les conceptions pacifistes du SNI et se montra favorable à une intervention armée pour soutenir les républicains espagnols.

Henri Meynier adhéra au Parti socialiste SFIO en 1934 et fit partie du « front commun contre le fascisme, contre la guerre et pour la justice sociale » fondé par Gaston Bergery. Membre de la Libre Pensée, il était adhérent à la Ligue des droits de l’Homme.

Mobilisé en août 1939 comme soldat du deuxième classe, Meynier, après sa démobilisation, participa à des actions de résistance à partir de 1943-1944 au sein du Front national des enseignants.

Après la guerre, Henri Meynier fut élu au conseil syndical de la section départementale du SNI sur la liste « École Émancipée ».