LEBÈGUE Émile

Par Benoît Willot

Né le 9 juillet 1861 à Paris (XIIe arr.), mort le 11 juillet 1932 à Paris (XVIe arr.) ; graveur sur acier ; responsable socialiste de la 2e circonscription de Sceaux, conseiller municipal de Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne).

Émile Charles Lebègue était le fils aîné d’Émile Gervais Lebègue (1835-1913) et de Marie Barré (née en 1842), qui eurent onze enfants. Son père, fabricant d’encriers, connut une vie professionnelle difficile.

Émile Lebègue se maria en janvier 1887, à Montbéliard (Doubs) avec Louise Émilie Ferciot (1867-1949). Il vécut à Montrouge (Seine, Hauts de Seine) puis s’installa à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, Val-de-Marne). Entre 1896 et 1899, il fut domicilié à Amiens (Somme) où il travailla comme graveur sur acier.

Il vint à Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) vers 1900, s’installa dans le quartier de Palissy et fut employé par le miroitier Murat et Cie. Il était vraisemblablement membre du groupe socialiste révolutionnaire de Joinville-le-Pont, qui fonctionnait au moins depuis 1903.

Émile Lebègue était adhérent du Parti socialiste SFIO dès sa fondation en 1905. Il assura la fonction de secrétaire de l’Union des sections de la deuxième circonscription de l’arrondissement de Sceaux (Seine) à partir de 1905. Il signa de nombreux articles dans l’hebdomadaire local, Le Réveil socialiste, lancé en 1906.

En janvier 1907, Émile Lebègue se retrouva dans une « situation pénible » qui justifia que, en mars, Henri Lacroix, secrétaire du groupe SFIO de Joinville, lança une souscription en sa faveur dans l’Humanité.

Émile Lebègue signa la plupart des articles publiés dans la rubrique « Joinville-le-Pont » du nouvel hebdomadaire des sections SFIO de la 2e circonscription de Sceaux, La Voix socialiste, publié à Maisons-Alfort puis à Nogent-sur-Marne à partir de février 1909. Il intervint comme responsable du groupe socialiste unifié de Joinville.

En mai 1911, Lebègue fut élu conseiller municipal de Joinville-le-Pont au cours d’un scrutin partiel organisé après la démission de six membres de l’assemblée communale. Il fut réélu lors des élections municipales de 1912, cette fois en compagnie de six autres adhérents de la SFIO, dont Henri Lacroix, avec lequel il entretenait des relations étroites, et Georges Laruelle. Le maire était Achille Ernest Mermet, radical. La commune avait organisé au second tour des élections municipales « un essai de proportionnelle », avec une liste unique basée sur les résultats du premier tour. Le conseil était composé de sept socialistes, dix radicaux dissidents et six libéraux.

En 1913, Émile Lebègue siégea à la commission exécutive de la section de Joinville et la représenta à l’Union des sections du canton de Saint-Maur. Il était correspondant local du quotidien l’Humanité. Il ne fut pas candidat lors du scrutin communal de 1919.

En 1920, l’ensemble de la section SFIO de Joinville, rejoignit le nouveau parti communiste. Lebègue (sans doute Émile) était membre en août 1921 du bureau en charge des Fêtes populaires de Joinville-le-Pont, organisées par les communistes.

Les époux Lebègue eurent huit enfants. Émile Lebègue mourut le 11 juillet 1932 à Paris (XVIe arr.) ; il était âgé de soixante-et-onze ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article143436, notice LEBÈGUE Émile par Benoît Willot, version mise en ligne le 10 décembre 2012, dernière modification le 2 septembre 2021.

Par Benoît Willot

SOURCES : Archives commerciales de la France, 1875-1878. — Arch. Dép. Val-de-Marne (élections, recensements, état civil). — Arch. de Paris (état civil). — L’Action, 1903. — Le Réveil socialiste, 1906. — La Voix socialiste, 1909-1910. — l’Humanité, 1905-1921. — Le Petit Parisien, 1911.

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