MERMILLOD Émilie [née LOMBARD Émilie, Lucile, Marie]

Fille d’instituteurs, Émilie Lombard, élève du cours complémentaire du Luc (Var), termina sa scolarité secondaire au lycée de jeunes filles de Toulouse (Haute-Garonne) de 1912 à 1915. Elle entra à l’École normale supérieure de Sèvres en 1915, obtint le certificat d’aptitude pour l’enseignement des Lettres en 1917, puis une licence à la Sorbonne en 1919. Nommée professeur suppléant au lycée de jeunes filles de Versailles en février 1919, puis au collège de Vitré (Ille-et-Vilaine) en octobre-novembre 1919, elle fut mutée au collège de jeunes filles d’Épernay en novembre 1919. Elle fut ensuite assistante de français à Cambridge en 1920-1922. Rentrée en France, elle devint professeur de lettres au lycée de jeunes filles de Vendôme (Loir-et-Cher) en 1922. Bi-admissible (1919, 1928) à l’agrégation, elle fut nommée professeur au lycée de jeunes filles de Tours (Indre-et-Loire) en 1936.

Elle épousa en août 1931 à Vendôme Jean-Claude Mermillod, professeur de mathématiques au lycée de garçons de Vendôme qui mourut en mars 1938.

Émilie Mermillod commença en 1938 à travailler pour une thèse sur Pascal, mettant à profit un long congé de maladie. Elle obtint sa mutation pour le lycée de Chartres en 1938, puis pour le lycée de jeunes filles de Sèvres et enfin de Versailles en 1941. Nommée au lycée Fénelon à Paris, elle obtint un congé pour études en février 1943 ce qui étonna la directrice. Pendant cette période jusqu’à la fin de la guerre, elle participa à Chartres aux activités administratives de la Résistance et dut prendre un congé d’octobre 1944 à septembre 1945, mise à la disposition du Comité départemental de Libération, comme membre du conseil administratif de la Résistance. Elle fut candidate aux élections de l’Assemblée nationale constituante sur une liste se réclamant de la Résistance.

Candidate comme « membre du Comité de Libération de Chartres » aux élections municipales de Chartres sur la liste « républicaine d’action socialiste », militante socialiste SFIO, elle se trouvait en treizième position au deuxième tour sur la liste « d’union républicaine antifasciste ». Élue, elle participa aux commissions des écoles et des travaux. Elle ne se représenta pas en fin de mandat.

Professeur au lycée de filles Hélène Boucher à Paris de 1945 à 1950, Émilie Mermillod fut nommée au lycée de jeunes filles de Chartres où elle prit sa retraite en 1956.