GÉROMBOU Gérard.

Par Freddy Joris

Né à Dison (pr. Liège, arr. Verviers) le 1er novembre 1846. Ouvrier textile puis cafetier, militant anarchiste verviétois, époux de Marie Delgoffe.

Fils d’un ramasseur de chardons (utilisé dans les machines textiles) et d’une ménagère, Gérard Gérombou – nom orthographié avec un X final dans les documents d’état civil, mais sans dans la signature du militant – est tisserand avant d’ouvrir un café à Hodimont (commune de Verviers, pr. Liège, arr. Verviers) en 1873. Il est actif comme militant de l’Association internationale des travailleurs (AIT) au moins à partir d’août 1871. Il représente Ensival au Congrès de la Fédération verviétoise à cette date. Il est, avec Pierre Bastin et Émile Piette, un des chefs de file de la tendance la plus dure de l’Internationale à Verviers, qui relègue Pierre Fluche au second plan en 1873. Il ne fait cependant pas partie du Conseil fédéral belge lorsque celui-ci siège à Verviers en 1874-1875. Son épouse, Marie Delgoffe, milite dans la section des femmes.

Le 26 novembre 1876, Gérard Gérombou assure, avec Pierre Bastin, la contradiction face à Louis Bertrand et Edouard Anseele, venus plaider à Verviers en faveur de l’action politique légale. II contribue, à la même époque, à la fondation du cercle révolutionnaire, L’Étincelle. En septembre 1877, il représente la Fédération verviétoise au dernier Congrès international de l’AIT qui a lieu cour Sauvage à Verviers. Il y affirme que la Fédération « est restée ce qu’elle était en principe : socialiste révolutionnaire » et que « toute politique est synonyme de jésuitisme ». Il accompagne ensuite la dizaine de leaders anarchistes européens au Congrès socialiste universel à Gand (Gent, pr. Flandre orientale, arr. Gand), où il est le seul Wallon dans cette réunion internationale qui marque la scission définitive entre socialistes et anarchistes.

Toujours avec Pierre Bastin et Émile Piette, Gérard Gérombou contribue en 1878 à la création du journal, Le Cri du Peuple, puis à la rédaction de La Persévérance en 1880.

Au milieu des années 1880, avec son épouse, Gérard Gérombou accompagne Émile Piette et d’autres anarchistes qui émigrent à Buenos-Aires en Argentine, où ils fondent un nouveau cercle, L’Étincelle.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article143482, notice GÉROMBOU Gérard. par Freddy Joris, version mise en ligne le 11 décembre 2012, dernière modification le 30 octobre 2020.

Par Freddy Joris

SOURCES : Acte de naissance, communiqué par M. François André (CGSP) en mai 2020 – JORIS F., Pierre Fluche et le mouvement ouvrier verviétois sous Léopold II, Tubize-Bruxelles, 1997.

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