GOFFIN Joseph. [Belgique]

Par Freddy Joris

Liège (pr. et arr. Liège), 8 janvier 1819 − Laeken (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 15 septembre 1882. Professeur puis imprimeur, franc-maçon, républicain, pionnier du mouvement démocratique à Verviers (pr. Liège, arr. Verviers), membre du collectif « Gilles Potaie », collaborateur de la presse progressiste, conseiller communal de Spa (pr. Liège, arr. Verviers).

Joseph Goffin s’installe assez tôt à Verviers où il est nommé en 1841 professeur à l’École industrielle et commerciale (ancêtre du Collège communal devenu Athénée Thil Lorrain aujourd’hui). Il est initié à la Loge des Philadelphes en novembre 1846, à une époque où la maçonnerie verviétoise est totalement impliquée dans les luttes politiques et subit les soubresauts de celle-ci. Dès ce moment, Goffin collabore au Journal de Verviers par des articles à caractère anticlérical et socialisant, avec d’autres démocrates utilisant le pseudonyme collectif de « Gilles Potaie ». Joseph Goffin est l’auteur de nombreux articles relatifs aux conditions de vie des ouvriers verviétois. De mars 1847 à la fin de 1848, il poursuit dans la même veine dans les colonnes de L’Union constitutionnelle. Membre fondateur et un des principaux animateurs de la Société des droits et des devoirs de l’homme, il est révoqué de son poste à l’École industrielle en raison de ses responsabilités dans le club républicain.

Joseph Goffin séjourne à Liège à la fin de 1848 et en 1849, où il collabore, avec Hyppolite de Steiger, au journal ouvrier de Prosper Esselens*, Le Peuple. Installé comme imprimeur à Verviers en 1850, il reproduit Le Journal du Peuple d’Hyppolite de Steiger. Il est surtout le fondateur, directeur et principal animateur du quotidien progressiste La Réforme qui paraît jusqu’en 1855, auquel succède un bihebdomadaire, Le Courrier de Verviers. Ce titre disparaît lorsque Goffin doit effectuer un mois de prison en janvier 1858 pour un article du journal.

Joseph Goffin est ensuite à l’origine d’une scission des Philadelphes, en créant la loge Les Libres-penseurs. Celle-ci ne subsiste pas au-delà d’avril 1859, date à laquelle il s’installe à Seraing (pr. et arr. Liège) où il trouve du travail comme directeur de pensionnat tout en y poursuivant son métier d’imprimeur. Il s’installe à Spa en 1864, où il continue à participer à la presse progressiste et à la vie politique. Conseiller communal progressiste, Joseph Goffin se présente notamment comme candidat indépendant aux élections législatives de 1866, sans succès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article143512, notice GOFFIN Joseph. [Belgique] par Freddy Joris, version mise en ligne le 13 décembre 2012, dernière modification le 15 janvier 2024.

Par Freddy Joris

SOURCE : JORIS F., La presse verviétoise de 1818 à 1850, Louvain-Paris, 1978 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 72).

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