DUPIC Maurice, Louis, Antonin dit Henry

Par Daniel Grason

Né le 7 avril 1921 à Paris (XIIe arr.), mort le 12 avril 1945 à Mauthausen (Autriche) ; employé de bureau ; résistant FTP.

Maurice Dupic
Maurice Dupic

Fils d’Antonin, cantonnier et de Louise, née Borel, Maurice Dupic obtint le Brevet élémentaire à l’âge de seize ans. Il fut employé à la Lloyd National Bank jusqu’en juin 1940, puis à la Caisse commerciale de crédit Hôtelier, enfin il fut embauché par le Comité d’organisation professionnelle de l’industrie de novembre 1941 à juin 1942.
Il habitait avec sa mère au 5 avenue Monvoisin à Sannois (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), adhéra à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) de la ville. Il noua des contacts avec des jeunes communistes. Un week-end de juin 1942, il fit la connaissance de Victor Rousseau dit Martin, en forêt de Fontainebleau à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne). Le lieu équipé de tentes servait de base arrière aux Groupes Spéciaux, il était fréquenté notamment par Jean Rozinoer, André Pelet, Charles Blanstier*, Jean Debrais, Maurice Le Berre, tous membres des Groupes Spéciaux.
Maurice Dupic participa à plusieurs opérations : vol de poudre noire le 15 juillet 1942 au Raincy (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis), vol de cordeaux bickford à le 30 juillet à l’usine Lambert à Vaujours (Seine-et-Oise. Le samedi 1er août il faisait partie des groupes de protection rue Daguerre à Paris où Lise London prit la parole. Le 4 août, il abattait Henri Gachelin, secrétaire fédéral du parti populaire français (PPF) à Ollainville (Seine-et-Oise). Il eut connaissance d’autres actions, la récupération de tickets de rationnement à Brétigny-sur-Orge le 27 juillet et le sabotage de voies ferrées le 27 juillet et le 7 août à Melun et Bois-le-Roi. Le 10 août eurent lieu les obsèques d’Henri Gachelin en présence de Jacques Doriot qui déclara : « Je le dis, de tels crimes ne peuvent rester impunis, c’en est assez. Ton sang appelle le sang ! ».
Le campement de Fontainebleau fut repéré, le 11 août une opération conjointe de la gendarmerie accompagné de soldats allemands donna lieu à des échanges de tirs, deux gendarmes et un soldat allemand étaient tués. La 1ère Brigade de la police judiciaire interpellait le 18 août Maurice Dupic à Colombes, il était en compagnie de Charles Blanstier de Montereau (Seine-et-Marne).
Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales à la préfecture de police, puis livré aux allemands, il partit le 1er avril 1944 de la gare de l’Est pour Mauthausen (Autriche). Classé « NN » (condamné à disparaître), affecté au Kommando de Gusen, Maurice Dupic matricule 25607 y mourut le 12 avril 1945.
Maurice Dupic a été homologué membre de la Résistance intérieure française (RIF), Déporté interné résistant (DIR).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article143721, notice DUPIC Maurice, Louis, Antonin dit Henry par Daniel Grason, version mise en ligne le 20 décembre 2012, dernière modification le 15 mars 2021.

Par Daniel Grason

Maurice Dupic
Maurice Dupic

SOURCES : Arch. PPo. 77W 1592. – Bureau Résistance dossier GR 16 P 201161. – Le Matin, 8 et 9 août 1942, 10 août 1942, 21 août 1942. – Jean-Paul Brunet, Jacques Doriot. Du communisme au fascisme, Éd. Balland, 1986. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – Site Internet Gen Web. – JO n° 123 du 28 mai 1989. – État civil, Paris (XIIe arr.).

PHOTOGRAPHIE : Arch. PPo. GB 177

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