GODARD Gabriel [GODARD Bernadet, Gabriel]

Par Daniel Grason, Claude Pennetier

Né le 25 février 1917 à Saint-Georges-sur-la-Prée (Cher), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; employé de coopérative ; communiste ; résistant du Front national pour la Libération.

Fils de Marcel, maréchal mobilisé, et de Marie Colladant, ménagère, Gabriel Godard s’était marié le 28 novembre 1936 à Vierzon-Ville (Cher) avec Lucette Lothe et était père de deux enfants, Janick né le 6 avril 1937 et Michel né le 18 octobre 1939. Bernadet Godard demeurait avec sa famille au 10 rue Michelet à Vierzon (Cher), et travaillait comme employé à la Société nationale de construction aéronautique à Bourges (Cher) et dans une coopérative de blé. Il participa notamment avec André Bavouzet et Marcel Bidot à la reconstitution du Parti communiste dans la ville et organisa des groupes de trois. Il participa au Front national après mai 1941. Titulaire d’un ausweis, il était chargé du transport des tracts de l’organisation clandestine de la zone libre à la zone occupée.
La police l’arrêta le 17 avril 1942 à Vierzon. Il fut interrogé dans les locaux de la BS1 à la préfecture de police à Paris, puis livré aux Allemands. Incarcéré à la prison de la Santé puis trois semaines au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis), il a été fusillé le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, à la même date que deux compatriotes, André Bavouzet et Marcel Bidot, en représailles à l’attentat du cinéma Rex. Quarante-six otages furent exécutés et incinérés (Journal de Franz Stock).
Sa voisine de cellule à la prison de la Santé puis au fort de Romainvile, Germaine Renault, institutrice communiste,tenta de faire parvenir une lettre à sa femme Lucette afin de lui transmettre de ses nouvelles.Germaine communiquait avec Gabriel par « le conduit des cabinets quand la surveillance des sentinelles ou des sergents à chaussettes nous le permettait ». « Il était très courageux mais il avait beaucoup de peine en pensant à vous et aux deux petits ». « Gabriel est parti d’ici le 21 septembre Partis de la Santé en même temps que nous, il a passé trois semaines au campespérant pouvoir la rencontrer après sa libération.

Son nom figure sur la plaque commémorative apposée sur la façade de la section du PCF, 45 rue Théophile-Lamy à Bourges : « Honneur à nos morts tombés pour que vive la France » et sur celle des « Morts pour la France 1939-1945 » de la Société nationale de construction aéronautique (SNCAC) de l’usine de Bourges.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article143839, notice GODARD Gabriel [GODARD Bernadet, Gabriel] par Daniel Grason, Claude Pennetier, version mise en ligne le 2 décembre 2013, dernière modification le 16 avril 2021.

Par Daniel Grason, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. PPo., KB 30, 77W 294. – DAVCC, BVIII dossier 6 (Notes Thomas Pouty). – Musée de la Résistance du Cher. – Marcel Demnet, Mémorial des résistants et civils vierzonnais raflés, victimes de la barbarie nazie, « morts pour la France » 1942-1945, Éd. La Gaucherie, Vierzon, 2005. – Note de Maurice Renaudat et Jean-Claude Bonnin. – Serge Klarsfeld, Le livre des otages, Paris, 1979, p. 215. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil.

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