LUCAS Maurice

Maurice Lucas était le fils de Silvain Lucas, journalier, et de Victorine Saulzais, sans profession. Il avait épousé le 24 avril 1937 à Sancoins Marcelle Henriette Lejeune. Le couple qui avait une petite fille, Simone, née en 1938, était domicilié à Saincoins où Maurice Lucas exerçait la profession de chef d’atelier dans une entreprise appartenant aux Établissement Prot Frères de Reims (Marne).

Maurice Lucas rejoignit le groupe de Libération-Sud dirigé par Fernand Duruisseau, coiffeur à Sancoins. En 1943, quand, en 1943, le groupe de Sancoins a été infiltré par Roger Picault, un agent de la Gestapo française, infiltration qui aboutit à une vingtaine d’arrestations à la suite de parachutages réceptionnés par ce groupe en juillet 1943. Maurice Lucas a été arrêté le 7 août 1943 sur son lieu de travail avec son camarade Paulin Pecqueux.
Le 6 septembre 1943, ils ont été tous les deux condamnés à mort pour « acte de franc-tireur et aide à l’ennemi », avec neuf membres de leur groupe, par le tribunal militaire allemand FK 776 de Bourges.
Malgré l’intervention des autorités locales mises en place par Vichy, leur recours en grâce a été rejeté et ils ont été fusillés le 7 octobre 1943 à Montifaut sur le polygone militaire de Bourges, avec sept de leurs camarades.
Maurice Lucas repose dans le cimetière Saint-Lazare de Bourges.

Le jugement déclaratif de décès rendu le 3 novembre 1943 par le tribunal civil de première instance de Bourges et transcrit à l’état civil de Saincoins déclare que « le sieur LUCAS Maurice est décédé à Bourges le 7 octobre 1943 » sans autre précision.

Maurice Lucas a été reconnu « Mort pour la France » le 21 mars 1946 et il a été homologué FFC. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 20 novembre 1946 publié au JO le 5 décembre 1946.
Une mention ajoutée le 15 avril 1948 sur la transcription du jugement déclaratif de décès le dit « chargé de mission de 3e classe avec grade de sous-lieutenant ».

Dans le Cher, les noms de Maurice Lucas et de Paulin Pecqueux sont inscrits sur une stèle commémorative dédiée aux fusillés de Montifaut qui a été érigée à Bourges dans le quartier des Bigarelles. À Saincoins, où une rue porte son nom, Maurice Lucas figure sur le monument aux morts.
À Reims, les noms de Maurice Lucas et de Paulin Pecqueux figuraient sur une plaque apposée dans la cour des Établissements Prot Frères à Reims, imprimerie aujourd’hui disparue, avec la mention « Fusillés par les Allemands à Bourges le 7 octobre 1943 ».