PEREZ GONZALEZ Honorio [écrit parfois PEREZ GONZALÈS]

Par Daniel Grason

Né le 23 novembre 1913 à Calvos de Randín dans la province d’Orense en Galice (Espagne), exécuté le 27 juillet 1944 près du lieudit Vaugeton (Vienne) ; carrier ; communiste ; interné ; résistant.

Honorio Perez Gonzalez
Honorio Perez Gonzalez
Carlos Fernandez, op. cit.

Fils de José et de Manuela, née Gonzalez, Honorio Perez Gonzalez vivait en Espagne, où il était syndiqué à l’UGT en tant que manœuvre. Lors du retrait des armées républicaines de Catalogne, il appartenait à la 8e brigade d’infanterie de Madrid. Il entra en France en février 1939, fut interné au camp d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) puis dans celui du Barcarès jusqu’en décembre 1939. Incorporé dans une Compagnie de travailleurs étrangers (CTE), à la fin de l’année 1940, il était mis au service des autorités allemandes à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) il exerçait la profession de carrier pour le compte de l’entreprise A. Dodin située à Bouguenais. Il demeurait chez un particulier.
Le 5 juillet 1942, alors qu’il était hospitalisé pour maladie à l’Hôtel-Dieu de Nantes, il fut arrêté par la police nationale pour être partie prenante dans la reconstitution du Parti communiste d’Espagne clandestin en France, « chef de la cellule du PCE clandestin de La Montagne », bourgade située à 15 km à l’ouest de Nantes.
Honorio Perez Gonzalez reconnut avoir été en relation avec Bautista Lopez Quiroga qui lui avait confié la mission, en tant que chef de cellule, de collecter
les cotisations de deux autres espagnols, Cesar Álvarez Feijóo et Ramón Castellví Ferrando, qui travaillaient avec lui mais qui avaient pris la fuite début juillet.
Transféré à Paris pour infraction à la loi du 26 septembre 1939, la Section spéciale de la Cour d’appel de Paris l’acquitta, le 11 décembre 1943. Cependant deux jours plus tard, avec ses camarades, il fut interné à la prison des Tourelles, à Paris, considéré comme « individu douteux susceptible de constituer dans l’avenir un élément de désordre pour l’ordre intérieur »
Considéré comme suspect, remis à la disposition de la préfecture de police, une mesure d’expulsion vers l’Espagne fut envisagée le 7 février 1944. Honorio Perez Gonzales fut transféré le 7 mai 1944 au camp d’internement de Rouillé (Vienne).
Des résistants libérèrent quarante-six internés dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, Honorio Perez Gonzales rejoignit le maquis de Saint-Sauvant (Vienne), prit part à des actions contre l’armée allemande. Le matin du 27 juin, une colonne motorisée de plus de mille cinq cents hommes de la SS, de la Wehrmacht et de la Milice encerclait la forêt. Le hameau de la Branlerie, quartier général du maquis fut incendié.
Cinq maquisards étaient tués les armes à la main. En fin d’après-midi, vingt-cinq hommes frappés à coups de crosses étaient exécutés sur le bord d’une route au lieu-dit Vaugeton. Parmi-eux se trouvaient neuf Espagnols qui s’étaient évadés de Rouillé : Luis Gomez Castaño, Juan Hernandez Rodriguez, Antonio Serra Clariani, Honorio Perez Gonzalès, Ricardo Rojas Gil, Santiago Marruedo Fraile, Raphaël Massa Andreu, Angel Sanchez Garcia et Vicente Rossel Barrachina.

Honorio Perez Gonzales est inhumé dans la nécropole de Sainte-Anne-d’Auray (Morbihan).

Il a été déclaré « Mort pour la France ».
Une stèle fut dressée sur la route départementale 7, près du lieudit Vaugeton (Vienne) : « À la Mémoire des Glorieux Soldats sans Uniformes Tombés à cet Endroit le 27 Juin 1944 pour la Paix et la Liberté. Massacrés par les nazis. Ils sont Morts pour la France et la Liberté ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article143951, notice PEREZ GONZALEZ Honorio [écrit parfois PEREZ GONZALÈS] par Daniel Grason, version mise en ligne le 3 janvier 2013, dernière modification le 16 janvier 2021.

Par Daniel Grason

Honorio Perez Gonzalez
Honorio Perez Gonzalez
Carlos Fernandez, op. cit.
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson

SOURCES : Arch. PPo. 77W 454. – Site Internet Vienne Résistance Internement Déportation (V.R.I.D.). – Carlos Fernandez, De la Guerre d’Espagne...à la résistance, Nantes, Comité départemental du souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure, 2010 . – Notes Annie Pennetier. – Site Internet GenWeb. – Notes et photographies de Jean-Pierre et Jocelyne Husson. – Nos remerciements à Luis Garrido Orozco pour les informations qu’il nous a fait parvenir.

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