MICHAUD-BONNET Germaine [née FONTBONNE Germaine, Louise]

Par Jacques Girault

Née le 7 juillet 1904 à Paris (XVIIIe arr.), morte le 8 août 1994 à Lons-le-Saunier (Jura) ; institutrice dans le Jura ; militante syndicaliste.

Sa mère était couturière. Son père, employé de bureau, mourut dans les combats de la Première Guerre mondiale. Pupille de la Nation, Germaine Fontbonne reçut les premiers sacrements catholiques. Élève des cours complémentaires de Lons-le-Saunier puis de Champagnole, elle entra à l’École normale d’institutrices de Lons-le-Saunier en 1921. Titulaire du brevet supérieur et du diplôme de gymnastique, elle obtint le certificat d’aptitude pédagogique en 1925. Institutrice à Saint-Lupicin jusqu’en 1947 où l’école catholique était très bien implantée, elle se maria religieusement en février 1926 aux Molunes (Jura) avec Raymond Michaud-Bonnet, lapidaire, qui se recycla, pendant la crise, dans l’industrie. Le couple eut deux enfants qui reçurent les premiers sacrements catholiques et adopta deux neveux.

Germaine Michaud-Bonnet, avant 1939, n’adhéra pas au syndicalisme et ne participa à aucune action politique se contentant de promouvoir l’école laïque dans la petite ville. Elle anima une équipe féminine de basket-ball au sein de l’amicale laïque de Saint-Lupicin.

Pendant la guerre, confrontée à de nombreuses difficultés, elle soutint et participa à des actions du maquis dans le Haut-Jura à partir de 1943.

En 1944, Germaine Michaud-Bonnet adhéra au Syndicat national des instituteurs. Nommée à Lons-le-Saunier en 1947, elle entra au conseil syndical de la section départementale du SNI.
Elle devint secrétaire de la section en 1950 et dès lors intervint dans des instances nationales du SNI. Assesseur à la réunion du conseil national du 4 avril 1950, elle intervint dans la discussion du rapport du secrétaire général pour demande la révision des sanctions prises à la Libération. Lors de la réunion du conseil national du 27 décembre 1950, elle regretta que le texte sur la paix ne recueille pas l’unanimité des citoyens. Quatre mois plus tard, le 19 mars 1951, elle souhaita une « action revendicative sévère » sur la question de la revalorisation et fut assesseur lors de la séance de l’après-midi. Lors du congrès national de Saint-Malo (18-21 juillet 1951), elle fut assesseur lors de la quatrième séance.

Élue au Conseil départemental de l’enseignement primaire en 1951, elle participa à la démission collective pour protester contre la politique répressive du gouvernement et sa politique anti-laïque à la fin de 1953. Elle fut réélue en janvier 1954 avec beaucoup plus de voix qu’en 1951.

Déléguée cantonale, en 1963, elle était la trésorière de la section de Lons-le-Saunier du Parti socialiste unifié.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article144000, notice MICHAUD-BONNET Germaine [née FONTBONNE Germaine, Louise] par Jacques Girault, version mise en ligne le 7 janvier 2013, dernière modification le 7 janvier 2013.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., 581AP/104, 128/438. — Renseignements fournis par l’intéressée. — Presse syndicale.

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