MIGNOT Jeanne [née Plaizant Jeanne, Marie, Denise]

Fille d’un directeur d’école, Jeanne Plaizant reçut les premiers sacrements catholiques. Elle entra à l’École normale d’institutrices de Dijon en 1917. Institutrice dans des villages du département à partir de 1920, elle fut nommée à Vonges en 1930 puis à Auxonne en 1938 où elle termina sa carrière.

Elle se maria religieusement en février 1928 avec Jean Mignot, instituteur. Le couple eut deux enfants qui furent « élevés en dehors de tout enseignement religieux ».

Membre de « L’Amicale de l’enseignement laïque », puis du Syndicat national (CGT), puis, réélue en février 1936 au conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, elle fut élue au Conseil départemental de l’enseignement primaire en 1935 et réélue en 1938. Membre d’amicales laïques, elle créa des coopératives scolaires dans ses écoles. Gréviste le 12 février 1934 et le 30 novembre 1938, elle ne participa pas aux campagnes pacifistes de la direction du SNI et désapprouva les accords de Munich tout en participant activement aux campagnes de solidarité avec les Républicains espagnols.

Elle était sympathisante du Parti socialiste SFIO, son mari en étant membre. Son mari ayant été mobilisé en 1939 avec le grade de sergent, par la suite, elle l’aida dans sa responsabilité d’un secteur de Résistance du Val-de-Saône comme lieutenant au groupe « Maquis BDU3 ».

Après la guerre, elle continua à militer dans les rangs du SNI.