CROCQ Vincent, Marie

Par Daniel Grason

Né le 26 juin1900 à Ploaré aujourd’hui Douarnenez (Finistère), mort le 7 janvier 1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) : receveur à la STCRP ; communiste ; résistant déporté.

Fils d’Hervé et de Jeanne, née Kervarec, Vincent Crocq à l’issue de sa scolarité obtint le CEP, de la classe 1920, il s’engagea dans l’armée avec la classe 1918. En 1923 il entra à la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP), fut receveur sur un autobus. Il adhéra au parti communiste en 1927, n’y resta que quelques mois, participa au mouvement de grève des transports en 1928, se syndiqua à la CGTU transports. Révoqué pour sa participation active au mouvement, il cessa toute activité politique, fut réintégré dans son emploi en 1931. Il épousa Ernestine Lebars, le couple demeurait 61 Rue Fessard à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine). Deux enfants naquirent, l’un en 1935, l’autre l’année suivante. En août 1939, il fut rappelé au Dépôt des équipages de la Flotte jusqu’à la fin octobre.
Pendant la guerre, la direction de la STCRP l’affecta comme manœuvre au dépôt de la rue Championnet, XVIIIe arrondissement. Lors de la perquisition le 27 août 1942 du domicile clandestin de René Sevi FTP 4 Square Emmanuel-Chabrier à Paris XVIIe arrondissement, des inspecteurs des Brigades spéciales saisirent plusieurs documents. Sur l’un était écrit : « Crocq Vincent, 61 rue Fessart à Boulogne, 26 Juin 1900, transport matériel, diffusion littérature ».
Vincent Crocq était arrêté le 28 août, il se défendit de toute activité au sein du parti communiste. Il reconnut qu’un homme le contacta le 24 août à la sortie de son travail, en lui demandant son accord pour « distribuer des tracts du parti communiste clandestin ». Il lui fixa rendez-vous le 28 août devant l’église Saint-Vincent-de-Paul dans le Xe arrondissement, Crocq refusa ce rendez-vous. Quant à la perquisition de son domicile elle fut infructueuse. Vincent Crocq déclara qu’à aucun moment il ne fut en contact avec un homme qui se faisait appeler Beslay. Ce dernier occupait une chambre dans le même immeuble que René Sevi.

Il fut incarcéré à la prison de La Santé, à Fresnes puis au Fort de Romainville. Le 24 janvier 1943, un convoi partit de Compiègne (Oise) comptait mille quatre cent soixante-six hommes à destination de Sachsenhausen (Allemagne). Après le transport du 6 juillet 1942 à destination d’Auschwitz, composé principalement d’otages communistes, c’était le second, formé de déportés arrêtés par mesure de répression. Vincent Crocq fut dirigé sur Bergen-Belsen matricule 58189, il y mourut le 7 janvier 1945.
Sa femme témoigna après la Libération devant la commission d’épuration de la police, elle déclara : « À ma connaissance mon mari n’a pas été frappé pendant sa détention dans les locaux de la Préfecture de Police. Rien n’a été dérobé au cours de la perquisition effectuée à mon domicile ».
Vincent Crocq a été homologué au titre de la Résistance intérieure Française (RIF).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article144163, notice CROCQ Vincent, Marie par Daniel Grason, version mise en ligne le 14 janvier 2013, dernière modification le 17 septembre 2019.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. Carton 13 rapports des Renseignements généraux sur l’activité communiste, GB107, KB 10, 77W 418. – Bureau Résistance dossier GR 16 P 151144. – JO n° 027 du 02 février 1988 – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – Site Internet GenWeb.

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