COUTANCEAU René

Electricien faisant fonction de sous-chef d’usine à la centrale hydraulique de Guerlédan en Mûr-de-Bretagne (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor), René Coutanceau était aussi délégué CGT du personnel de l’usine. Père de trois enfants, il fut chef de section FTP, donnant des renseignements sur les installations électriques et hébergeant les responsables de la Résistance en particulier Jean Le Jeune. Secrétaire de la nouvelle section communiste de Mûr-de-Bretagne en 1945, Coutanceau fut le candidat commun de la gauche (PCF et SFIO) aux élections cantonales en septembre 1945 obtenant 703 voix soit 26.8 %. Hervé De Keranflech, châtelain, ancien député et sénateur, maire conservateur de Saint-Gilles-Vieux-Marché, conseiller général depuis 1901, ayant aidé la Résistance il fut le seul sortant maintenu par le CDL. Captant une partie de l’électorat de gauche, il fut réélu dès le premier tour. Fin 1946 Coutanceau conduisit la liste communiste pour le canton de Mûr-de-Bretagne à l’élection des grands électeurs pour le scrutin des conseillers de la République. Après le décès de De Keranflech en décembre 1946, il fut à nouveau candidat dans la cantonale partielle en mars 1947. La campagne électorale fut « très sévère », selon le préfet, entre les trois candidats des partis du tripartisme. Malgré une campagne de terrain intense et la venue des parlementaires communistes du département comme Auguste Le Coënt, Hélène Le Jeune et Marcel Hamon, Coutanceau n’obtint que 359 voix (13,3%) au soir du 1er tour, le 2 mars 1947. Il se désista pour le socialiste Emile Devalan, maire de Caurel (1112 voix, 37%). Boscher, MRP qui avait obtenu 1223 voix (45% des suffrages au 1er tour) fut nettement battu au second tour (1552 voix contre 1196).

René Coutanceau quitta ensuite le département.