Par Louis Botella
Né le 30 novembre 1924 à La Madeleine (Nord), mort le 28 mars 2010 à Caen (Calvados) ; acteur et scénariste ; syndicaliste Force ouvrière (FO) ; vice-président puis président de la Fédération syndicaliste FO du Spectacle.
Jacques Dacqmine était le fils d’Alfred Dacqmine, administrateur de la Cie du Textile du Nord, originaire du département du Nord, et de Victorine [Rauy], née à Paris, sans profession.
Il fut admis au cours de la Seconde guerre mondiale comme élève au conservatoire de la Comédie française. Il y interpréta, notamment, "Hamlet" (1942), "Phèdre" (1942) et "Le soulier de satin (1943), mis en scène par Jean-Louis Barrault.
Bien que pensionnaire de la Maison de Molière, il la quitta pour rejoindre le couple Jean-Louis Barrault-Madeleine Robinson, qui installa au Théâtre Marigny une compagnie théâtrale qui porta leur nom. Jacques Dacqmine se produisit, dès lors, dans de nombreux théâtres parisiens.
Le comédien s’illustra également au grand écran dans de très nombreux films, notamment dans : "Quai Notre Dame" (1960), "Germinal" (1993), "La neuvième porte" (1999), "Un crime au paradis" (2001)... Il joua également dans de nombreux téléfilms ou séries télévisées.
Scénariste reconnu, notamment avec "L’amour s’installe" en 1982, il fut aussi la doublure française de James Mason dans "La mort aux trousses" et de Georges Sanders dans "Le village des damnés".
Acteur exigeant, il obtint quelques récompenses : celui du premier rôle masculin en 1960 dans "Quai Notre-Dame" avec Anouck Aimée et, en 1989, le "Molière" du meilleur spectacle subventionné.
Il fut également conseiller artistique du directeur de la télévision du temps de l’ORTF.
Après avoir joué pour la dernière fois au théâtre en 2003 dans la pièce "Adieu", il se retira dans un petit village normand où il décéda.
Au plan syndical, Jacques Dacqmine eut un engagement syndical très fort pendant de très nombreuses années d’abord au syndicat libre FO des acteurs. Il assuma, pendant de très nombreuses années, la présidence de la Fédération syndicaliste FO du Spectacle. Il fut signalé, en juillet 1957, comme étant vice-président de cette fédération. Les deux autres vice-présidents furent alors Antonin Priolet et Lucien Jenger.
Il se maria et divorça à plusieurs reprises.
Par Louis Botella
SOURCES : Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 4 juillet 1957, FO Hebdo, 13 décembre 1978. — Le Figaro, 30 mars 2010. — Site Internet : www.cineartistes.com. — Who’s Who in France. — Etat civil.