Par Alain Prigent
Agent EDF ; membre du conseil d’administration de l’union départementale CFTC des Côtes-du-Nord (Côtes d’Armor) (1948-1952).
Agent EDF, il fut élu au conseil d’administration de l’Union départementale CFTC à Saint-Brieuc le 21 novembre 1948. Il y siégea jusqu’au congrès de décembre 1953. Il fut considéré comme « militant progressiste » par le délégué central au congrès de l’Union départementale CFTC les 9 et 10 décembre 1950.
Il témoigna au procès des « 12 combattants de la Paix », militants de la CGT et du PCF jugés à partir du 22 janvier 1951 par un tribunal militaire pour avoir arrêté le 11 mai 1950 à l’issue d’une manifestation en gare de Saint-Brieuc contre le passage d’un train en provenance de Brest et transportant des tourelles de canon à destination de Rochefort pendant la guerre d’Indochine. Comme le maire socialiste de Saint-Brieuc Jean Nicolas*, il témoigna pour ses collègues de travail Auffret*, Delourme*, Moisan* et Yvette Hervé*. Il n’apparaît plus ensuite dans les instances de l’UD CFTC.
Délégué du syndicat de Saint-Brieuc lors du XIIe congrès de la Fédération CFTC Gaz-Électricité (Paris, octobre 1953), il intervint à la tribune « pour apporter le point de vue d’un agent d’exécution », exprimant une certaine hostilité à l’encontre des ingénieurs et cadres de la fédération.
Par Alain Prigent
SOURCES : Arch. dép. Côtes-d’Armor 158J (fonds CFTC-CFDT). — Arch. de la FGE-CFDT (Congrès fédéraux, boîtes 1 J 1-5) — Alain Prigent, Mondes du travail et syndicalismes dans les Côtes-du-Nord (1944-1984). Espaces, pratiques, cultures et représentations, DEA sous la direction de Jacqueline Sainclivier, Rennes II, 2004. — Édouard Quemper, Prison pour une belle Marseillaise, Saint-Brieuc, 2002.