MATLINE Boris [dit LAROCHE Gaston]

Par Claude Pennetier

Né le 31 mai 1902 en Russie et mort le 3 septembre 1964 à Moscou ; résistant FTP.

Fils d’un ouvrier mécanicien, Boris Maline naquit dans une famille nombreuse russe. Son père rejoignit Paris en 1904, et travailla aux usines Renault. Boris Matline fréquenta l’école communale à Paris puis suivit des cours de mécanicien et commença à travailler à quinze ans comme ouvrier aiguiseur dans une usine de production d’autobus. Dès 1918, il fréquenta une organisation de jeunes ouvriers puis, en 1920, rejoignit les Jeunesses communistes. Militant de la CGTU puis de la CGT après la réunification, il en fut exclu pour avoir refusé de dénoncer le Pacte germano-soviétique.

En septembre 1940, un de ses frères fut arrêté et son appartement fut perquisitionné. Il laissa à Paris sa femme et ses trois enfants pour jouer un rôle important dans le Parti communiste clandestin. Sa connaissance des langues (russe, français, espagnol, allemand et anglais) furent d’une grande utilité dans ses fonctions de mobilisation des travailleurs étrangers. Il dirigea l’action armée d’importants groupes de la MOI. Colonel FTP puis FFI, Boris Matline fut chargé fin 1943 d’organiser un centre de coordination de la lutte des citoyens soviétiques en France. En 1944, en tête d’un détachement de 600 hommes, principalement de prisonniers soviétiques, il a participé aux batailles de la Loire et d’Aveyron et à la libération de Paris et du Pas-de-Calais.

Matline fut pendant de longues années secrétaire général du CFDI (Comité français pour la défense des immigrés). Cependant, il fut longtemps discret sur son rôle de premier plan dans la résistance des étrangers.

Il est l’auteur de deux ouvrages : Les volontaires étrangers dans la résistance Française, 1960, On les nommait des étrangers. Les immigrés dans la résistance française, 1965.

Matline était chevalier de la Légion d’honneur, médaillé de la Résistance et Croix de guerre 1939-1940.

Il mourut d’une crise cardiaque à Moscou pendant une cérémonie d’hommage aux participants soviétiques à la Résistance française.

Le MRAP signala son décès dans Droits et libertés.

Marié, il avait trois enfants : Leonid, Sammi et Monique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article144525, notice MATLINE Boris [dit LAROCHE Gaston] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 29 janvier 2013, dernière modification le 24 février 2022.

Par Claude Pennetier

Matline aux obsèques de Staline
Matline aux obsèques de Staline

SOURCES : Fonds Gaston Laroche, Arch. dép. de Seine-Saint-Denis (372 J), inventaire en ligne. — Livres cités. — http://severr.livejournal.com/677263.html (en russe)

ICONOGRAPHIE : La seule photographie connue de Laroche date de 1953, pendant les funérailles de Staline.

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