PAUMIER Bernard, Maurice, Gilbert

Par Gérard Boëldieu

Né le 13 février 1928 au Mans (Sarthe), mort le 19 février 1998 à Playa Norte (Mexique) ; ouvrier électricien ; syndicaliste Force ouvrière (FO) de la Métallurgie ; secrétaire général de l’Union départementale FO de la Sarthe (1971-1989).

Bernard Paumier était le fils de Gabriel Constant Paumier, employé au magasin manceau des Dames de France, et de Joséphine Berthe Maillet, son épouse, sans profession, tous les deux d’origine sarthoise, le père étant né à Bonnétable (le 26 février 1900), la mère à Marolles-les-Braults (le 29 novembre 1898).

Ouvrier électricien à la Société automobile de matériel Verney (SAMV) au Mans, Bernard Paumier milita à la CGT-FO dès 1948. Il devint en 1955 secrétaire du syndicat FO des métaux du Mans, en 1958 secrétaire du comité d’entreprise de la SAMV. Il fut élu ou réélu, le 1er mai 1960, membre du bureau de l’Union départementale FO de la Sarthe.

Il succéda, le 28 février 1971, à Fernand Leveau au poste de secrétaire général de cette UD. Il assuma cette fonction jusqu’en 1989. Il prit alors sa retraite et devint le président de l’Union départementale des retraités FO de la Sarthe. En 1985, en tant que principal responsable de l’UD-FO de la Sarthe, Paumier demanda l’exclusion de FO de Patrick Baptis, secrétaire adjoint du bureau national FO du personnel des Musées nationaux, pour propos xénophobes voire racistes.
Domicilié dans la Sarthe, âgé alors de 26 ans, ce dernier, candidat du Front national aux cantonales dans le canton Le Mans-Est campagne, venait de déclarer publiquement « qu’il n’admettait pas que les Maghrébins viennent envahir la France et prendre le travail des Français sous prétexte qu’ils viennent d’un pays pauvre ».

Paumier figura pendant de longues années à la commission administrative de la Fédération confédérée FO de la Métallurgie.

En février 1968, il fut désigné au titre de FO pour siéger au sein du conseil d’administration de l’URSSAF (organisme de recouvrement des cotisations sociales) de la Sarthe, puis en octobre 1971, il succéda à Fernand Leveau* pour représenter FO au conseil d’administration de la caisse primaire d’assurance maladie de la Sarthe. Il assuma cette fonction jusqu’en 1996.

Bernard Paumier siégea dans de très nombreuses autres institutions : Conseil économique et social des Pays de Loire, comité d’expansion économique de la Sarthe, Office public des HLM de la Sarthe. Il fit partie de nombreux conseils d’administration d’hôpitaux publics (Château-du-Loir, Saint-Calais, Beaumont-sur-Sarthe...) ou de maisons de retraite (Le Mans et Fresnay-sur-Sarthe...), de celui de l’ASSEDIC Maine-Touraine qu’il présida.

Paumier mourut lors d’un voyage au Mexique des suites d’un malaise cardiaque, à Playa Norte, Isla Mujeres, État de Quintana Roo.

Paumier était marié avec Marthe Blanche Goulette, épousée le 14 avril 1951 à Lucé-sous-Ballon, commune du canton natal de sa mère.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article144614, notice PAUMIER Bernard, Maurice, Gilbert par Gérard Boëldieu, version mise en ligne le 2 février 2013, dernière modification le 2 février 2013.

Par Gérard Boëldieu

Portrait de Bernard Paumier
Portrait de Bernard Paumier
Communiqué par Gérard Boëldieu

SOURCES : Arch. de la mairie du Mans. –Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 18 mai 1960. — Comptes rendus des congrès confédéraux FO de 1966 et de 1969. — Journal officiel, 11 février 1968 et 28 octobre 1971. — Ouest France, 1er mars 1971,Le Maine Libre, 1er mars 1971 et La Nouvelle République, édition du Mans, 1er mars 1971 (Informations transmises en mai 2011 par Gilles Boulard, secrétaire général de l’UD FO de la Sarthe). — FO 72, organe de l’UD FO, n° 85, Printemps 1998 (document communiqué en janvier 2013 par Gilles Boulard) — Le Monde, 10 octobre 1999 : article de Christiane Chombeau relatif à Alexandre Hébert, « Un ancien responsable de FO s’exprime dans la presse du FN », où est rappelée l’affaire Baptis de 1985. — Ouest France, édition du Mans, et Le Maine Libre, 23 février 1998 : articles nécrologiques. — Notes de Louis Botella.

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