LESCUYER Roger

Par Michel Dreyfus

Né en 1910 dans le Puy-de-Dôme, mort le 4 octobre 1971 ; ingénieur ; résistant, co-fondateur de l’Union des cadres industriels de la France combattante (UCIFC) ; vice-président puis président du CCOS ; militant communiste, directeur adjoint du cabinet ministériel de Marcel Paul.

Originaire du Puy-de-Dôme, Roger Lescuyer, autodidacte, devint ingénieur. Conseiller puis directeur adjoint de la Fédération des collectivités électrifiées de 1933 à 1946, il fut chef de cabinet du ministre du Commerce de 1937 à 1939 et membre de la Maison de la Technique où un groupe d’ingénieurs de l’électricité réfléchissait aux conditions de transformation de l’industrie électrique.

Roger Lescuyer rallia les rangs du Parti communiste clandestin en 1941. En juillet 1943, il fut avec Pierre Le Brun et Marcel Bergeron le fondateur de l’Union des cadres industriels de la France combattante (UCIFC) dans le cadre du CNR. L’UCIFC avait reçu du CNR, entre autres missions, l’organisation et la coordination des actes individuels de sabotage dans le secteur industriel. Roger Lescuyer fut arrêté par la Gestapo le 11 septembre 1943.

Membre de la Haute Cour de Justice en 1945, il siégea aux procès de Pétain et de Darlan. De septembre 1944 à mars 1945, il fut rapporteur de la sous-commission « Nationalisation » de l’Électricité et du gaz du CNR, présidée par Pierre Le Brun. Il fut également membre de la commission d’études de la nationalisation de l’industrie électrique créée le 20 novembre 1944 par Robert Lacoste, alors ministre de la Production industrielle, et présidée par Léon Perrier.

Directeur adjoint du cabinet de Marcel Paul, ministre de la Production industrielle en novembre 1945, il prit une part importante à la rédaction du projet de loi sur la nationalisation des industries électriques et gazières ainsi qu’à son adoption par l’Assemblée nationale. Il joua un rôle tout aussi important dans l’élaboration du statut du personnel d’EDF-GDF. En mai 1946, il fut nommé par le président directeur général d’EDF, P. Simon, secrétaire général d’EDF, mais fut évincé de ce poste en 1948 et remplacé par Robert Félix, directeur de la Société Ouest-Lumière, ancien membre de la Chambre syndicale des producteurs et distributeurs de l’énergie électrique. Il fut alors nommé inspecteur général d’EDF.

Élu administrateur du Conseil central des œuvres sociales (CCOS) le 14 janvier 1947, il en fut l’un des vice-présidents puis le président en 1948 en signe de solidarité du personnel d’EDF. Il le resta jusqu’en janvier 1950 puis reprit son poste de vice-président jusqu’en février 1951.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article144660, notice LESCUYER Roger par Michel Dreyfus, version mise en ligne le 4 février 2013, dernière modification le 27 février 2017.

Par Michel Dreyfus

SOURCES : René Gaudy, Les porteurs d’énergie, Paris, Temps actuels, 1982. — René Gaudy, Et la lumière fut nationalisée, Paris, Éditions sociales, 1978. — René Le Guen, en collaboration avec René Gaudy, Voyage avec des cadres, Paris, Éditions sociales, 1977. — J. Janiaud, EDF et la main invisible... op. cit. — J.-F. Picard, A. Beltran, M. Bungener, Histoires de l’EDF, Paris, Dunod.

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