Par Louis Botella, Gilles Morin, Jeanne Siwek-Pouydesseau
Né le 11 novembre 1908 à Paris (XIVe), mort le 3 mai 1986 à Paris (XIIIe) ; agent des PTT ; syndicaliste CGT puis Comité d’action syndicaliste (CAS) enfin FO ; anarchiste.
Fils de Casimir, tailleur et d’Eugénie Dumont, brodeuse, Maurice Leprix entra, le 6 mai 1925, à l’administration des PTT comme télégraphiste. Par la suite, il fut successivement manipulant, agent d’exploitation, commis principal, contrôleur puis chef de section à Paris Saint-Lazare Ambulants.
Il fut mobilisé le 2 septembre 1939 au 38e régiment du génie à Montargis (Loiret) puis démobilisé le 8 août 1940 à Ambazac (Haute-Vienne).
A la Libération, Maurice Leprix fut élu délégué du personnel et secrétaire adjoint de la section du centre de tri de Paris Saint-Lazare de la Fédération postale [CGT].
Il collabora d’abord à Résistance Ouvrière puis, il figura parmi les premiers rédacteurs de Force Ouvrière, hebdomadaire de la tendance éponyme au sein de la CGT.
Il fut l’un des animateurs du Comité national de grève en 1946. Il figura parmi les premiers membres du Comité d’action syndicaliste des PTT qui se transforma en Fédération syndicaliste des PTT. Cette fédération rejoignit FO fin décembre 1947.
En 1948, il fut secrétaire général du syndicat des Agents et, en1950, secrétaire général du syndicat des Agents du service général. Il anima la grève de 1953 à Paris et fut membre du bureau de la Fédération Syndicaliste des Travailleurs des PTT-FO jusqu’en 1957.
Au plan interprofessionnel, il était, entre 1948 et 1950, secrétaire de l’Union des syndicats confédérés FO de la région parisienne. En avril 1952, il ne fut que membre de sa commission exécutive et le 9 mai 1954, il ne fut réélu dans cette instance.
Il fut aussi président de la Tutélaire des PTT (Mutuelle autonome).
Selon un rapport de police, il était, entre 1945 et 1948, "un ardent propagandiste des idées libertaires sur son lieu de travail". Il vendait également sur la voie publique Le Libertaire. Il collaborait également à L’Action social", organe de l’Union des cercles d’études sociales (UCES).
Son nom figura entre le 5 mai 1947 et lez 31 mai 1957 sur la liste des anarchistes du département de la Seine.
Il s’était marié puis remarié. Il eut deux fils de sa première union.
Par Louis Botella, Gilles Morin, Jeanne Siwek-Pouydesseau
SOURCES : Arch. Préf. Police de Paris, 72407. — P. Andrieux, op. cit. — Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 8 mai 1952, 8 décembre 1955, 23 février 1977. — Comptes rendus des congrès confédéraux FO de 1950 à 1956. – État civil.