Par Jean Neuville
Haut-Fayt (aujourd’hui commune de Daverdisse, pr. Luxembourg, arr. Neufchâteau), 11 mai 1865 − Haut-Fayt, 27 juillet 1950. Promoteur du mouvement socialiste dans la province de Luxembourg, fondateur et dirigeant de plusieurs coopératives, sénateur provincial de Liège représentant le Parti ouvrier belge, député des arrondissements de Neufchâteau-Virton, ministre d’État, fondateur et rédacteur du Réveil du Luxembourg, militant wallon.
Fils de Émile Colleaux, marchand de bois à Haut-Fayt, et de Rosalie Marie Poncelet, Léon Colleaux qui a un frère, Henri, décédé à l’âge de trois ans en 1866, obtient le diplôme d’instituteur à l’École normale de Virton (pr. Luxembourg, arr. Virton) en 1884. Son investissement en faveur du socialisme viendrait du refus de sa nomination par une école catholique. Il devient le pionnier du mouvement socialiste dans la province du Luxembourg. Dans un premier temps, l’essentiel de son action consiste à fonder et à développer le secteur coopératif. Il est l’initiateur de la société coopérative de consommation, La Prévoyance, créée à Haut-Fayt en 1897. La même année, la société s’affilie au Parti ouvrier belge (POB) et Léon Colleaux en est le délégué au Congrès du parti d’avril 1898 à Verviers.
Le mouvement coopératif luxembourgeois est lancé avec La Mutuelle à Châtillon (aujourd’hui commune de Saint-Léger, arr. Virton) en 1898, L’Économie à Gérouville (aujourd’hui commune de Meix-devant-Virton, arr. Virton), L’Union ouvrière à Ethe (aujourd’hui commune de Virton, arr. Virton), La Revanche à Saint-Léger, L’Économie à Saint-Hubert (arr. Neufchâteau), L’Émancipation ouvrière à Saint-Mard (commune de Virton), La Maison du peuple à Nassogne (arr. Marche), Union et progrès à On (aujourd’hui commune de Marche-en-Famenne, arr. Marche), L’Économie ouvrière à Sugny (aujourd’hui commune de Vresse-sur-Semois, pr. Namur, arr. Dinant).
Cette importance accordée par Léon Colleaux aux coopératives repose sur la conviction que le Luxembourg n’étant pas industrialisé, le socialisme doit conquérir la paysannerie. Pour lui, cette conquête passe par les institutions économiques. « En Belgique, nous n’avons pas à nous faire illusion ; sans l’appoint des campagnes, notre propagande ne portera jamais tous ses fruits ; tant que la réaction y trouvera un asile assuré, elle ne sera jamais définitivement vaincue ; tant que le prolétariat des champs ne donnera pas la main au prolétariat des mines et des usines, nous ne pouvons rien espérer d’efficace et de certain. » Cette profession de foi dans l’union des ouvriers industriels et du monde paysan, exprimée dans un article de L’Avenir social en 1901, s’ajoute à sa position sur les institutions économiques : « Sans les institutions économiques, jamais le socialisme ne pénétrera complètement les campagnes, et sans l’appoint des campagnes, jamais notre doctrine ne règnera sur le monde. » La preuve, selon Léon Colleaux, en est apportée par l’aversion que l’on nourrit à droite pour les coopératives. « On nous passe nos ligues ouvrières, nos groupes politiques ; on ne nous pardonne pas nos coopératives », écrit-il dans l’Almanach des coopérateurs belges de 1904. « Contre elles, se mène une incessante campagne de dénigrement systématique... »
Il est une institution économique que Léon Colleaux estime essentielle : le comptoir d’achat et de vente. « En Ardenne », déclare-t-il le 29 mars 1902 au Congrès de la Fédération des coopératives belges, « il est impossible de créer des coopératives sans faire en même temps le commerce d’échange des produits de la région ». C’est, dit-il, une idée simple en apparence : « ... nourrir l’ouvrier industriel des produits de l’ouvrier agricole, créer par lui-même un courant de solidarité entre les travailleurs qui l’ignorent... »
Léon Colleaux avoue se heurter au « manque de solidarité et d’éducation coopérative » mais aussi au manque d’appui des grandes coopératives à Charleroi (pr. Hainaut, arr. Charleroi), à Jolimont (pr. Hainaut, arr. Soignies/Charleroi), à Gand (Gent, pr. Flandre orientale, arr. Gand), à Liège (pr. et arr. Liège), à Bruxelles pour assurer des débouchés à un comptoir d’achat et de vente dans le Luxembourg. De ses visites, il conclut être amené « à faire la triste constatation qu’il est plus facile de faire des affaires avec les bourgeois qu’avec nos propres coopératives ».
Après avoir créé la Fédération luxembourgeoise des coopératives socialistes le 7 juillet 1901, Léon Colleaux crée un comptoir qui ne paraît pas avoir rencontré grand succès. Et il doute : la coopérative de production lui semble difficile à réaliser dans le Luxembourg. La création d’une boulangerie est remise en question car, selon lui, tous les ménages cuisent leur propre pain. Une boulangerie coopérative voit pourtant le jour en juin 1909 à Arlon (arr. Arlon) mais disparaît en 1912. Il faudra attendre l’entre-deux-guerres pour que l’expérience soit renouvelée, sans succès, notamment à Neufchâteau (arr. Neufchâteau) entre 1923 et 1928.
Malgré son peu de confiance dans la coopérative de production, Léon Colleaux annonce, dans l’Almanach des coopérateurs belges pour 1909, la création, le 20 septembre 1908, de la coopérative, Les Planteurs réunis, qui produira des cigares et des cigarettes de premier choix. Il est vrai qu’à l’époque, c’est l’alcool et non le tabac qui est considéré comme la drogue, ennemi public numéro un, et que, par ailleurs, la propagande a besoin d’être financée.
Il faut encore signaler que Léon Colleaux est partie prenante, pendant la Première Guerre mondiale, à la constitution de l’Union coopérative de Liège où il est pourtant représenté par Joseph Chèvremont car il est toujours prisonnier des Allemands. Il fait partie du conseil d’administration et préside le Comité exécutif. C’est lui qui sera l’intermédiaire dans les fusions des coopératives luxembourgeoises avec l’Union coopérative.
Si Léon Colleaux attache une grande importance à l’action coopérative, il n’en est pas moins tout aussi présent dans l’action politique. Il est le fondateur, avec l’aide de Léon Troclet*, secrétaire de la Fédération socialiste de Liège, de la Fédération socialiste du Luxembourg en avril 1899. Il en devient le secrétaire et c’est lui qui convoque, avec Auguste Dewinne, secrétaire du POB, et Léon Troclet, le premier Congrès socialiste du Luxembourg qui se réunit à Saint-Hubert le 13 août 1899.
Au Congrès du POB de 1898, Léon Colleaux est présent en tant que délégué de La Persévérance de Haut-Fays. Il est assez vraisemblable qu’il soit l’auteur de la note relative au Luxembourg qui se trouve dans le rapport général et où il rend hommage à l’aide des Liégeois pour la conquête du Luxembourg. « On ne saurait trop louer l’initiative, le zèle et le dévouement dont font preuve quelques travailleurs liégeois groupés sous le nom de cercle de propagande par la presse (Luxembourg) ».
Au Congrès de 1899, le rapport de Léon Troclet* sur les travaux des fédérations confirme que « en attendant la constitution de la Fédération luxembourgeoise, c’est le Cercle de propagande par la presse qui, depuis trois ans, s’occupe spécialement de la propagande dans cette province ». Léon Colleaux est vraisemblablement présent à ce Congrès bien que son nom ne soit pas cité. En tout cas, Émile Vandervelde* salue la délégation de la coopérative de Haut-Fays.
Lors du premier Congrès du parti du 20e siècle, Léon Colleaux est cité comme cheville ouvrière de l’action socialiste dans la province. Au Congrès de 1901, en effet, Auguste Dewinne, avant de donner en exemple « le dévouement et la ténacité » des socialistes flamands, félicite « Léon Colleaux et ceux qui luttent à ses côtés ». Il est désigné comme membre du bureau du Congrès pour représenter le Luxembourg, fonction qu’il assumera régulièrement jusqu’en 1914.
En 1900, Léon Colleaux est candidat aux élections législatives pour Neufchâteau-Virton. Il obtient 1.976 suffrages et n’est pas élu. À ce moment, il apparaît comme allergique à une entente avec les libéraux, contrairement à certains dirigeants du POB. Cette position apparaît fort nettement au Congrès du POB de 1901 : Colleaux est secrétaire de la deuxième section présidée par Célestin Demblon*. Il est parmi les intervenants, un des trois dont le nom est suivi de l’appellation de la région qu’ils représentent (avec Pouillard de Charleroi et Hypersiel du Centre). Sans doute ne sont-ils encore guère connus ? Dans la discussion, qui roule, en cette deuxième section, sur la manière de conquérir le suffrage universel, Antoine Delporte, un des deux rapporteurs, défend la thèse d’une manifestation nationale qui doit permettre à « tous les partisans du SU (suffrage universel) sans distinctions » de se manifester.
Léon Colleaux, lui, met en garde contre l’éventualité « d’être dupe encore des libéraux ». Le succès dépendra de la possibilité « de faire se lever les paysans ». Il apparaît, de plus, comme un partisan de la stratégie qui consiste à empêcher la concentration des « forces de l’ordre » dans les points névralgiques : « au Luxembourg, nos garnisons et nos gendarmes auront de la besogne sur place ». Colleaux se méfie foncièrement des libéraux. Il y revient le deuxième jour du Congrès. « ... le dernier congrès a décidé qu’on ne pourra faire aucune alliance avec les députés progressistes qui ont trahi lors des votes pour la RP. Pouvons-nous mener campagne avec eux pour le SU ? » Il s’incline devant la liaison du Congrès mais il l’adjoint de se méfier de « ceux qui nous ont déjà trahis ».
Léon Colleaux est présent au Congrès extraordinaire du POB du 4 mai 1902, dont le but est d’« examiner si le Conseil général, en décidant, en séance plénière du dimanche 20 avril, la cessation de la grève générale, a bien servi l’intérêt du prolétariat, la caisse sacrée du suffrage universel elle-même et l’avenir de notre grand mouvement de classe ». « Il est inutile de récriminer », dit Colleaux, « Nous avons été battus, si on se place au point de vue immédiat de la révision, mais non au point de vue de l’avenir. Le gouvernement triomphe plus superficiellement que réellement. Nous nous sommes trompés sur l’opinion de la masse. Le Parti ouvrier a trop d’intérêts matériels engagés pour être révolutionnaire de façon absolue. Une partie de la masse vient à nous, sans être tout à fait socialiste, attirée par les avantages de nos groupes. Pour sauver les institutions économiques du parti, le Conseil général a voté la reprise du travail. Il a été blâmé. Si j’avais assisté à la séance, j’aurais voté contre la décision. (...) Aujourd’hui que je connais la situation, je dis que le Conseil général a bien mérité du parti ouvrier ».
Léon Colleaux reste adversaire plus que jamais de l’alliance avec les libéraux : « Le parti socialiste ne doit plus faire d’alliance et de compromission. Il doit mener la lutte contre tout le capitalisme et non contre une partie du capitalisme. Les cléricaux sont nos ennemis. Mais les libéraux qui nous tirent dans le dos sont aussi nos adversaires ».
C’est en 1906, que Léon Colleaux paraît admettre l’idée du cartel. Pour la première fois en effet, une liste de cartel libéraux-socialistes est présentée dans le Luxembourg. Deuxième effectif à la circonscription de Neufchâteau-Virton, Colleaux obtient 2.001 suffrages mais, une fois de plus, n’est pas élu. Le cartel est reconduit en 1910 et en 1912 et, chaque fois, il occupera la deuxième place effective. Il entre finalement au Parlement en 1912, mais par la voix indirecte : il est élu sénateur provincial de Liège.
Antimilitariste, notamment parce que le service militaire prive de bras les exploitations agricoles, public à conquérir au socialisme, Léon Colleaux a, pendant la Première Guerre mondiale, une conduite exemplaire qui lui vaut d’être nommé ministre d’État le 21 novembre 1918. Il dirige, en effet, un réseau d’espionnage. En effet les coopératives, liégeoises en l’occurrence, avaient reçu l’autorisation de s’approvisionner à Maastricht (pr. Limbourg, Pays-Bas) pour participer au ravitaillement du pays occupé. Certains dirigeants, comme Arnold Boulanger et Colleaux, ont des ausweis qui leur permettent de franchir la frontière et, à côté de leurs entreprises commerciales, d’organiser des activités de renseignements. Colleaux est arrêté par les Allemands, à Molenbeek (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), où la Coopérative de production de Micheroux a créé, à la demande des Magasins bruxellois, une usine de production de confitures et de miel artificiel. Incarcéré à Anvers (Antwerpen, pr. et arr. Anvers) et ensuite à Vilvorde (aujourd’hui pr. Brabant flamand, arr. Hal-Vilvorde), il est condamné à mort. La sentence n’est pas exécutée grâce à une intervention que rapportent Louis Bertrand et Edmond Jacques* : Arnold Boulanger, de Beyne-Heusay (pr. et arr. Liège), fait parvenir un message à Toelstra, chef du parti socialiste hollandais, lequel se met en rapport avec Branting du parti socialiste de Suède, lequel prend contact avec Scheidermann, chef des socialistes allemands. Après l’entrevue de ce dernier avec Guillaume II, la peine de mort de Léon Colleaux est commuée en travaux forcés à perpétuité.
Le 28 septembre 1919, la Fédération luxembourgeoise du POB est reconstituée. Léon Colleaux en est élu président. Quelques jours avant, Le Réveil du Luxembourg, que Colleau a fondé en 1900 avec Léon Troclet, reparaît le 7 septembre 1919. Depuis 1913, Colleaux remplace Troclet en tant qu’administrateur délégué et rédacteur en chef. Il reprend ces fonctions qui ne seront cédées à Edmond Jacques qu’en 1947, au moment où il se retire de la vie politique.
Léon Colleaux signe l’éditorial du premier numéro du Réveil du Luxembourg en 1919 : il y salue notamment « ceux qui sont morts l’arme au poing en défendant le sol sacré de la patrie ». Sous sa direction, l’hebdomadaire est très dynamique. Au Congrès du POB de juillet 1929, au moment où on entame les discussions sur la presse socialiste, Émile Vandervelde demande si « nos camarades du Luxembourg exercent sur ce journal un contrôle suffisamment vigilant et efficace ? » Il est en effet heurté par le style de la campagne de l’hebdomadaire contre le candidat libéral Speyer. « ... Il est inadmissible », dit Vandervelde, « que, pour combattre cet adversaire, on l’attaque non pas surtout parce que libéral, conservateur, mais parce qu’il est juif ». Et il donne alors lecture d’un article terminé par ces mots : « Heraus, à la porte, le juif ». Le leader du POB rappelle alors que Karl Marx, Ferdinand Lasalle, Hasse, Rosa Luxembourg, étaient juifs.
Léon Colleaux préside, avec Joseph Baeck, le Congrès du POB de décembre 1918. Il préside encore ceux de novembre-décembre 1919 et de décembre 1921. Le 3 juin 1925, la commission agraire du POB est réorganisée : Colleaux en devient le président. Des problèmes qui lui sont chers y sont débattus. Dès 1925, on y discute de la création d’un comptoir d’achat et de vente. Une sous-commission spéciale est créée en 1927 pour étudier cette création et, en 1928, la commission – à partir d’un projet élaboré par Joseph Chèvremont – met au point un statut de comptoir national agricole d’achat et de vente. En 1927, la commission met à l’ordre du jour l’élaboration d’un programme agraire et l’étude d’un projet de loi sur le bail à fermes. En 1928, elle étudie le projet Colleaux sur la chasse tendant à accorder au cultivateur le droit de détruire ou de faire détruire, en tout temps, en tout lieu et par n’importe quel moyen, le gibier qui nuit à ses récoltes, et d’autre part, à créer un fonds commun national alimenté par les propriétaires de chasses et destiné à indemniser les dégâts du gibier. Il est beaucoup moins assidu aux réunions du Conseil général du POB qu’aux réunions de la commission agraire.
Sur le plan politique, Léon Colleaux est élu vice-président du Sénat en 1918, fonction qu’il n’assume guère, car, premier effectif sur la liste socialiste établie le 28 septembre 1919 pour la circonscription de Neufchâteau-Virton, il est élu député le 16 novembre. Il quitte le Sénat le 10 décembre pour rejoindre la Chambre des représentants où il défend les sujets étudiés au sein de la commission agraire du POB : logement des ouvriers agricoles, rapports entre agriculteurs et propriétaires de chasses, bail à ferme, etc. Colleaux est député jusqu’en 1932, date à laquelle il renonce à participer aux élections législatives pour raison de santé et démissionne de la présidence de la commission agraire.
Au lendemain de l’Armistice de 1918, Léon Colleaux poursuit un autre souci majeur : la poursuite de ceux qui, pendant la Première Guerre mondiale, ont collaboré avec l’ennemi. L’affaire Coppée est restée célèbre. Ce n’est pas tout : Colleaux s’élève contre les abus qu’il décèle dans les dommages de guerre.
Dans les années 1930, Léon Colleaux est régulièrement absent des réunions du parti. Son retrait de la campagne électorale de 1932 et de la commission agraire indique des raisons de santé. Il continue à apparaître à certaines occasions importantes comme, par exemple, la création, le 10 janvier 1923, de La Générale ouvrière socialiste « tendant à donner à notre parti la personnification civile telle qu’elle est prévue dans la législation belge et lui permettant ainsi de recevoir des dons et des legs », dont il est partie constituante. Il est aussi, en 1929, un des signataires du « Compromis des belges », conclu entre des parlementaires socialistes wallons et flamands, sous le leadership de Jules Destrée* et Camille Huysmans* dans le souci de maintenir l’unité du parti socialiste. Ce document dénonce notamment « comme funeste toute propagande tendant à la constitution de deux états séparés ou au rattachement de la Wallonie à la France (le compte-rendu officiel du Congrès dit : "à la Flandre"), et de la Flandre aux Pays-Bas ».
Au cours de sa carrière, Léon Colleaux remplit d’autres mandats. Il est notamment membre de la Commission supérieure de patronage du deuxième Congrès international de la protection de l’enfance en 1920, membre du Comité d’honneur des Expositions universelles d’Anvers et de Liège en 1930, membre du Conseil supérieur des forêts (arrêté royal du 27 avril 1932). Il est membre de l’Assemblée wallonne de 1912 à 1914 et de 1919 à 1923.
Depuis 1889, Léon Colleaux est l’époux d’une institutrice, Marie Catherine Poncelet, de Malvoisin. Il a un fils, Henri, né le 3 juin 1890. Il est porteur des distinctions honorifiques suivantes : Commandeur de la légion d’honneur, Croix de guerre française, officier de l’ordre de l’Empire britannique au titre militaire, Croix de guerre anglaise, Médaille de prisonnier politique.
Est-ce un hasard, si Léon Colleaux, né en 1865 dans le village où Joseph Henry a vécu et défendu les principes de l’Association internationale des travailleurs (1865-1869), est devenu socialiste ?
Par Jean Neuville
SOURCES : BERTRAND L., Histoire de la coopération en Belgique. Les hommes - Les idées - Les faits, t. 2, Bruxelles, 1903, p. 515 (icono) – BERTRAND, L. Souvenirs d’un meneur socialiste, vol. 2, Bruxelles, 1927, p. 284-292, 313, 337 – BERTRAND L., « Une visite à Léon Colleau », Le Peuple, 16 juin 1933 – SERWY V., La coopération en Belgique, t. IV : La vie coopérative - Dictionnaire biographique, Bruxelles, 1952, p. 114 – JACQUES E., Le socialisme dans le Luxembourg, Saint-Mard, 1960 − VAN MOLLE P., Le Parlement belge 1894-1969, Ledeberg-Gent, 1969, p. 46 – FLAGOTHIER R., Histoire des fédérations 1885-1985. Luxembourg, Bruxelles, 1985 (Mémoire ouvrière, 7) – MOTTEQUIN, P., Répertoire de la presse socialiste du Luxembourg (1760-1940), Louvain-Paris, 1978, p. 157 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 84) – Notice réalisée par Isabelle Couset, section Journalisme de l’Université libre de Bruxelles, 1983.