COOLS Jean-Baptiste.

Par Jean Neuville

Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 1831 – Liège (pr. et arr. Liège), 14 août 1891. Ouvrier manœuvre, fondateur et dirigeant mutualiste, dirigeant d’une coopérative.

Fils d’un commissaire de police de Schaerbeek (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), Jean-Baptiste Cools s’installe à Liège en 1840. Devant exercer très jeune divers métiers, il ne suit aucune scolarité. Conscrit, il est incorporé dans un régiment d’artillerie et consacre son temps libre à apprendre à lire et à écrire. Après son service militaire, n’ayant aucune formation professionnelle, il est embauché comme manœuvre dans diverses industries.

Le 27 juillet 1863, Jean-Baptiste Cools fonde, avec l’ouvrier mouleur, Joseph Remy*, une des premières sociétés de secours mutuels de la région liégeoise, Les Artisans réunis, qui sera reconnue par l’arrêté royal du 25 juin 1864. Il en assumera la présidence jusqu’à son décès en 1891. C’est une mutualité établie sur une base professionnelle : ses statuts n’admettent que les seuls ouvriers de fonderie, du ciseleur au manœuvre. La société est également la seule à fournir les médicaments à ses membres malades mais le prix des médicaments l’obligera à cesser cet avantage.

Jean-Baptiste Cools est un des rares ouvriers à participer à la fondation et à l’administration de la Banque populaire liégeoise, première institution belge de crédit populaire, créée en 1864, par un groupe de notables liégeois dont le libéral, Léon D’Andrimont, qui en devient le président.

Cools est bientôt mis à l’index par ses employeurs pour avoir signé et affiché une convocation à une réunion. Après avoir travaillé quelque temps à Maastricht (pr. Limbourg, Pays-Bas) et ensuite à Dusseldorf (Allemagne), il revient à Liège en 1870. L. D’Andrimont lui trouve un emploi d’expéditeur au Charbonnage de La Haye dans le bassin liégeois.

Le 17 décembre 1871, Jean-Baptiste Cools crée, avec l’ouvrier mouleur, Jean Peeters*, la société de secours mutualiste, Les Ouvriers réunis de Huy (pr. Liège, arr. Huy), dont il devient le président d’honneur. Il participe, avec le typographe, Lambert Delpérée, à la constitution des Pharmacies populaires liégeoises, fondées le 2 mai 1885 par une dizaine de sociétés de secours mutuels.
Il est également président de la brasserie coopérative, Le Perron, établie en 1887, vice-président du Comité de patronage des habitations ouvrières en 1888-1891. Une rue de Liège porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article144703, notice COOLS Jean-Baptiste. par Jean Neuville, version mise en ligne le 5 février 2013, dernière modification le 25 octobre 2020.

Par Jean Neuville

SOURCES : WORMHOUT A., La mutualité en Belgique, Bruxelles, 1896 – BERTRAND L., Histoire de la coopération en Belgique. Les hommes - Les idées - Les faits, t. 2, Bruxelles, 1903, p. 141 – DION R., Histoire du socialisme dans la région hutoise, Huy, 1930, p. 16 – BONDAS J., Histoire anecdotique du mouvement ouvrier au pays de Liège, Liège, 1949, p. 258 - 260 (icono).

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