PORCHERON Henri, Marie, Emmanuel

Par Michel Pigenet

Né le 27 (ou 24) juillet 1910 à La Rochelle (Charente-Inférieure), mort le 21 octobre 1982 à Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime) ; chaudronnier, puis docker, syndicaliste, communiste, membre de la commission administrative de l’UD CGT de Charente-Inférieure en 1950, membre du comité national de la Fédération CGT des Ports et Docks (1950-1952).

Henri Porcheron naquit à La Rochelle (Charente-Inférieure), le 24 juillet 1910, d’un père journalier et d’une mère ménagère. Tour à tour chaudronnier et docker, il appartenait au PCF et fut arrêté, en mars 1940 pour “ propagande communiste alors qu’il était affecté aux entreprises industrielles charentaises à Aytré ”. Emprisonné, il s’évada le 6 février 1943, mais fut à nouveau interné par les Allemands le 17 septembre au Fort du Hâ, puis à Fresnes avant sa déportation en Allemagne. Détenu successivement à Dachau, Melke, Eb, Natzwiller, il retrouva la liberté le 8 mai 1945. De retour en France, son nom figura parmi ceux des militants des Ports et Docks associés aux négociations préalables à la promulgation de la loi “ statutaire ” du 6 septembre 1947. Nommé, dès le mois de juin de cette année, au bureau central de la main-d’œuvre, organisme paritaire de contrôle de l’attribution des cartes professionnelles et de l’embauche, il y siégea jusqu’en 1951. “ Caractère violent ”, selon un rapport des Renseignements généraux, il fut poursuivi, un temps, en décembre 1947, pour “ entraves à la liberté du travail ”. Membre de la commission administrative de l’Union départementale CGT en 1950, il prit part à la lutte des dockers contre la manutention du matériel militaire. Délégué au congrès de la Fédération nationale des Ports et Docks de 1950, il revint sur l’action pour la Paix menée par les Rochelais, classés en troisième position, après les Algérois et les Marseillais, sur son échelle personnelle de la combativité. Il rappela la douzaine de camarades arrêtés, décrit les souffrances endurées par tous et les conditions dans lesquelles, après 5 mois de lutte, les dockers avaient repris le travail. “ Nous ne pouv(ions) pas les laisser crever de faim parce qu’on a proclamé la solidarité ”, s’exclama-t-il avant de dénoncer l’insuffisance de cette dernière et les manœuvres de division des autres syndicats. Elu au conseil national de la Fédération, il le quitta en 1952. Il demeura néanmoins actif à La Rochelle et fut secrétaire général du syndicat de 1954 à 1957. A cette date, il résidait à Châtelaillon (Charente-Inférieure).

Marié le 8 mars 1937 avec Emilienne Fallotte, il resta veuf et sans enfant au décès de celle-ci, en 1949. Il se remaria le 2 octobre 1958, à Châtelaillon, avec Jeanne Donnadieu. Son beau-frère, Henri Crespin, conseiller municipal communiste, siégea au comité de la fédération départementale du PCF et dirigea l’UD CGT.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article144715, notice PORCHERON Henri, Marie, Emmanuel par Michel Pigenet, version mise en ligne le 5 février 2013, dernière modification le 2 septembre 2013.

Par Michel Pigenet

SOURCES : Centre des archives contemporaines : 870150, art. 139 ; 920 251, art. 14. — Archives de l’Institut CGT d’Histoire sociale, dossier UD Charente-Maritime. — L’Avenir des Ports, novembre-décembre 1947. — Congrès de la Fédération nationale des Ports et Docks, les 22-24 juin 1950 (Paris) ; 8-9 octobre 1952 (Paris). Renseignements communiqués par Patricia Toucas.- Etat civil.

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