Par Daniel Grason
Né le 21 juin 1897 à Vinnitza (Pologne, Ukraine), mort en voulant échapper à la police allemande le 19 mars 1944 à Lyon IIIe arr. (Rhône) ; commerçant.
Fils de Joseph et d’Eugénie, née Itzilis, Georges Becker épousa Chana
Finkelsztejn, née en Pologne, le 23 août 1922 en mairie de Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis). Ils eurent trois enfants : Simon, né le 9 décembre 1923 à Saint-Denis ; Roger le 26 mars 1930 et Ginette, le 28 juillet 1931, à Paris, XVIIIe arr. Le couple obtint la nationalité française par naturalisation, le 12 décembre 1928.
Le conseil de révision de 1929 le rattacha à sa classe d’âge, mais en raison de sa situation familiale, il n’effectua pas de service militaire. La famille habitait 21 Avenue de Chatillon, Paris XIVe arr., Georges Becker tenait un commerce d’exploitation de primeurs 24 Rue de Paradis, Paris Xe.
Lors de l’exode de juin 1940, ils partirent à Lyon et y restèrent. Georges Becker travaillait comme employé de bureau à la maison Gondran, 16 Avenue de Saxe. Selon les déclarations de sa femme, son mari fit l’objet d’une dénonciation auprès de la police allemande comme israelite et germanophobe. Mis en état d’arrestation le dimanche 19 mars 1944, il aurait opposé une vive résistance et des policiers allemands l’auraient abattu sur place dans la cour de l’immeuble où il travaillait. Il fut inhumé au cimetière de La Mouche à Lyon.
Un certificat de décès du 11 avril 1945 corroborait cette version, une enquête fut néanmoins ordonnée. Le commissaire de police du quartier de la Part Dieu Lyon IIIe arr. enquêta, ses conclusions furent transmises au ministère des anciens combattants. Une note du 26 juin 1946 précisa les conditions dans lesquelles Georges Becker était mort : « Alors qu’il était sur le point d’être appréhendé par la police allemande, monsieur Becker se jeta du premier étage et se blessa mortellement dans sa chute ».
Chana Becker revint à Paris, elle retourna vivre avec ses enfants avenue de Chatillon, elle tenait un commerce de bonneterie 59 rue de Belleville, XIXe arr. Elle était membre de l’Association nationale des familles des Fusillés de la Résistance Française, trésorière de l’association La loi de Moïse, dont le siège était domicilié 12 Rue Voltaire, Paris XIe arr.
Le ministère des anciens combattants accorda la mention « Mort pour la France » à Georges Becker.
Par Daniel Grason
SOURCES : Arch. PPo., 77W 2489. — Arch. DAVCC Caen, (notes de Delphine Leneveu). — Site Internet CDJC.