MITARD Pierre, Marie

Fils d’un professeur à l’école primaire supérieure Marcelin Berthelot de Toulouse (Haute-Garonne) à partir de 1927, lui-même fils d’une institutrice laïque de Vendée, Pierre Mitard reçut les premiers sacrements catholiques. Après des études au lycée de garçons de Toulouse des classes élémentaires à la Première supérieure, il obtint une licence ès lettres et un diplôme d’études supérieures de philosophie à la faculté de Toulouse, puis prépara le professorat à la Sorbonne. Professeur certifié de philosophie, il enseigna dans les Ecoles normales d’instituteurs d’Auch (Gers) de 1950 à 1960, d’Agen (Lot-et-Garonne) de 1960 à 1972, puis au lycée technique d’Agen de 1972 à sa retraite en 1984.

Il se maria en juillet 1953 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) avec un professeur certifié de lettres classiques au collège de filles d’Auch, puis au lycée de jeunes filles d’Agen puis au lycée mixte Bernard Palissy d’Agen. Active au Syndicat national de l’enseignement secondaire, elle participa aux luttes pour la défense de Renée Augé-Orcié au début des années 1960. Le couple eut deux filles.

Militant du Syndicat national des professeurs des écoles normales, il fut le secrétaire de la section syndicale à Agen. Puis il milita au Syndicat national des enseignements de second degré.

Partisan de l’union des partis de gauche, Mitard adhéra au Parti socialiste autonome à son arrivée à Agen et fut délégué au congrès de fondation du Parti socialiste unifié de Paris, en avril 1960. Il fut par la suite un des dirigeants du parti à Agen jusqu’en juin 1968. Alors que les événements à l’école normale s’étaient déroulés « en toute fraternité et convivialité », il ne pu admettre « les élucubrations délirantes d’un envoyé de Toulouse » et démissionna du PSU, sans reprendre un engagement politique par la suite.