Par Louis Botella, Jacques Girault
Né le 22 juin 1920 à La Bastide (Var), mort le 28 juin 1971 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; fonctionnaire ; militant syndicaliste dans le Var puis dans les Bouches-du-Rhône ; militant socialiste.
Son père, cantonnier, mourut des suites des blessures lors des combats de la Grande Guerre. Élie Preire devint très jeune cultivateur et adhéra aux Jeunesses socialistes SFIO en 1933. Pendant la guerre, réfractaire au Service du travail obligatoire, il s’engagea dans la Résistance. Membre de l’organisation du Noyautage des administrations publiques, il entra comme commis adjoint à la préfecture du Var à Draguignan . Militant CGT, il figura parmi les fondateurs, le 9 janvier 1948, de l’Union locale CGT-FO. Il y assuma la fonction de secrétaire adjoint. Le 21 mars 1948, il devint membre de la commission exécutive de l’Union départementale CGT-FO du Var.
Muté dans les Bouches-du-Rhône, il fut signalé en mai 1958 comme étant secrétaire adjoint de la section départementale des Bouches-du-Rhône du syndicat national FO des personnels des préfectures.
Il fut réélu, en octobre 1963, membre du bureau de l’Union départementale CGT-FO des Bouches-du-Rhôn
Preire se maria en février 1946 à Draguignan avec une employée à la Préfecture. Il divorça et se remaria en juin 1966 à Marseille.
Élie Preire était le secrétaire de la fédération du Var des Jeunesses socialistes SFIO et le secrétaire adjoint de la section socialiste SFIO de Draguignan à partir d’octobre 1944. Il fut candidat socialiste au Conseil général dans le canton de Salernes en 1945. Il était au début des années 1950 secrétaire de la commission fédérale des conflits. Ayant quitté le Var, le 12 juin 1958, il écrivit au député socialiste Jean Charlot pour le féliciter de s’être prononcé contre l’investiture du général de Gaulle.
Il fut délégué de la fédération des Bouches-du-Rhône lors du Congrès du PSA à Montrouge en 1959. Il y défendit un rapprochement rapide entre son parti et l’UGS, et se montra moins enthousiaste au sujet de l’Union des forces démocratiques, dont il réclama qu’elle demeure un cartel d’organisations, et ne puisse recevoir d’adhésions individuelles (s’opposant en cela à Daniel Mayer).
Par Louis Botella, Jacques Girault
SOURCES : Arch. Dép. Var, 18 M 13, 1905 W 82, 83, 3 Z 2 23. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, 84 J 61.— Arch. J. Charlot (Centre d’Histoire sociale du XXe siècle). — Comptes rendus des congrès confédéraux CGT-FO de 1959 à 1963. — Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 30 octobre 1963. — Notes de Benjamin Riviale (Arch. Nat. 581AP/1, fonds PSU).