MINICONI Ange-Marie, Antoine

Par Jacques Girault

Né le 5 juin 1911 à Ocana (Corse), mort le 26 décembre 1988 à Cannes (Alpes-Maritimes) ; instituteur dans les Alpes-Maritimes ; résistant ; militant communiste.

Son père, caporal dans un régiment d’Infanterie coloniale de la caserne de Toulon (Var), fut blessé lors de la Grande Guerre. Ange-Marie Miniconi, pupille de la Nation depuis 1922, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Nice en 18927 et devint instituteur en 1931. Il se maria en décembre 1932 à Saint-Vincent-sur-Jabron (Basses-Alpes) avec une institutrice. Le couple eut deux enfants. En poste à Peille dans les années 1930, membre du Syndicat national des instituteurs, il fut gréviste le 30 novembre 1938 et subit une retenue de huit jours de salaire. Il militait activement dans les rangs communistes. Une perquisition dans son domicile en 1940 signala de nombreux ouvrages sur le communisme.

Ayant été réformé définitif en 1934, Miniconi se porta volontaire et fut mobilisé en 1940 dans les services auxiliaires à Hyères (Var). En janvier 1942, il fit un stage d’éducation physique à Hyères. A la tête d’un noyau de résistance dans la région de Peille, il fut déplacé d’office et assigné à résidence surveillée à Cannes en octobre 1942. Il devint le chef de compagnies de Francs-tireurs partisans dans la ville et fut le commandant d’une compagnie de « destruction dite légale » dans le secteur de La Bocca. Il forma le groupe « Jean-Marie » amalgamant des compagnies de résistants et des étrangers en mars 1944. En juillet-août 1944, en liaison avec le SAP, le NAP, les Corps-francs, le réseau FER, il organisa le plan de feu qui permit aux MUR d’engager les combats pour libérer Cannes. Il occupa à la Libération le poste de commandant des Forces républicaines de sécurité dans la ville. En 1954, il remplit une fiche de renseignements pour que la IXeme région militaire puisse le proposer pour l’obtention de la Légion d’Honneur qu’il refusa à plusieurs reprises.

Puis Miniconi réintégra l’enseignement. En 1969, il présidait le « Comité d’Action et d’Union de la Résistance » à Cannes et, au début des années 1970, il était le président d’honneur de la section de Cannes de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance.

Retraité, Miniconi se présenta une nouvelle fois aux élections municipales de Cannes en mars 1983, en avant-dernière position non éligible sur la liste « Changer Cannes ensemble », se réclamant de la « Majorité présidentielle », conduite par Georges-Bernard Renouard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145097, notice MINICONI Ange-Marie, Antoine par Jacques Girault, version mise en ligne le 21 février 2013, dernière modification le 24 août 2019.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Alpes-Maritimes, série T. — Arch. com. Cannes (Marie Brunel, Marie-Hélène Cainaud), 70 W 34. — LESLIE (Peter), The Liberation of the Riviera, the resistance to the nazis in the south of France and the story of its heroic leader Ange-Marie Miniconi, New York, Wyndham Books, 1980, 254p.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable