MINICONI Paul, Antoine

Par Jacques Girault

Né le 22 juin 1907 à Alata (Corse), mort le 4 janvier 1966 à Ajaccio (Corse) ; instituteur en Corse ; militant syndicaliste ; militant communiste.

Photographie d’identité.
Photographie d’identité.

Fils d’un instituteur socialiste, Paul Miniconi reçut les premiers sacrements catholiques par tradition familiale. Élève du lycée Fesch à Ajaccio, il entra à l’École normale d’instituteurs d’Ajaccio en 1923, obtint le brevet supérieur et le monitorat d’éducation physique. Il effectua son service militaire en 1927-1928 dans les chasseurs alpins à Barcelonnette (Basses-Alpes). Il devint instituteur dans des villages corses (Pietra du Verde en 1926-1927, Afa de 1928 à 1948) avant d’être nommé à l’école Forcioli-Conti à Ajaccio où il demeura jusqu’à sa retraite en 1965.

Il se maria uniquement civilement en novembre 1939 à Afa avec une institutrice, fondatrice de la première école maternelle pour enfants défavorisés d’Ajaccio qu’elle dirigea jusqu’à sa retraite. Le couple eut trois enfants qui ne reçurent aucun sacrement religieux.

Militant du syndicat de la Fédération CGTU depuis 1929, membre du groupe de Jeunes, puis à partir de 1936 du Syndicat national des instituteurs, Paul Miniconi luttait contre toutes les formes d’oppression et montrait une « grande fermeté face aux gens d’église pour ce qui concernait le prosélytisme. »

Militant socialiste SFIO, mobilisé en 1939-1940 comme sergent, démobilisé, Paul Miniconi reprit son enseignement. Résistant à partir de 1941, il joua « un rôle de guide moral pour les enfants lors de l’occupation italienne » tout en étant lui-même menacé à plusieurs reprises par les fascistes. Secrétaire de mairie, il aida la Résistance et prit une part active à la libération de la Corse.

Après la guerre, membre du conseil syndical de la section départementale du SNI, Miniconi devint le secrétaire général de la section de 1955 à 1959. Il fut candidat pour l’élection au bureau national du SNI, en douzième position sur la liste « Pour l’unité, la démocratie et l’efficacité du SNI ». Les membres du conseil national, le 23 décembre 1957, le placèrent en seizième position de sa liste. Assesseur dans la première séance du congrès national du SNI, le 17 juillet 1958, il intervint lors du congrès national, le 7 juillet 1959, pour approuver le combat laïque prévu dans le rapport moral pour lequel il allait voter. Il fut à nouveau candidat au bureau national à la fin de 1959 en quatorzième position et cette fois, il fut placé en douzième position de la liste par les votes du conseil national, le 16 décembre 1959. Il milita activement dans les organisations de la Fédération des œuvres laïques.

Paul Miniconi adhéra au Parti communiste français en 1944. Secrétaire de sa cellule, il entra au comité de la fédération communiste en 1956. Il ne fut pas reproposé par la conférence fédérale de 1959 en raison de ses responsabilités syndicales qui l’empêchaient d’avoir une activité dirigeante dans l’organisation communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145098, notice MINICONI Paul, Antoine par Jacques Girault, version mise en ligne le 21 février 2013, dernière modification le 21 février 2013.

Par Jacques Girault

Photographie d'identité.
Photographie d’identité.
Congrès de Brest : à droite, Ange Stromboni*, Miniconi à côté de lui.
Congrès de Brest : à droite, Ange Stromboni*, Miniconi à côté de lui.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par le fils de l’intéressé à Ange Stromboni, puis à J. Girault. — Presse syndicale. 

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