MIRLOUP Michel, Roger, André

Fils d’un garde-chasse particulier et d’une employée de maison, indiquée sans profession sur le registre d’état civil, Michel Mirloup fréquenta diverses écoles publiques de Sologne au gré des pérégrinations professionnelles de ses parents. Il entra en 1931 au cours complémentaire de Beaugency dont le directeur était Marcel Bouguereau, ancien secrétaire départemental du Syndicat national (CGT). En 1931, il passa avec succès le concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs d’Orléans. Il fut nommé trois ans plus tard pour occuper un poste d’instituteur.

En août 1939, moniteur à la colonie de vacances des Sables d’Olonne, Michel Mirloup aida à rapatrier en urgence les enfants du Loiret. Mobilisé en avril 1940 en Algérie, au 21e régiment d’infanterie coloniale, il fut démobilisé à Toulon (Var) en 1942. Il échappa au Service du travail obligatoire en se cachant en Sologne. En 1943, il rencontra Gilberte Brisset, une institutrice remplaçante qu’il épousa le 21 septembre 1944 à Vannes-sur-Cosson (Loiret). De leur union naquirent deux fils.

Michel Mirloup occupa différents postes d’instituteur-adjoint et de directeur à Ouzouer-sur-Loire, Coullons, Nogent-sur-Vernisson où il participa activement au développement de la société post-scolaire. Il termina sa carrière comme directeur de l’école Pierrre Ségelle à Orléans.

Dès 1946, en poste à Nogent-sur-Vernisson, Michel Mirloup fut sollicité pour exercer des responsabilités syndicales et devint secrétaire cantonal et conseiller syndical départemental du Syndicat national des instituteurs. À partir de 1949, il devint trésorier départemental, responsable de L’Ecole libératrice, aux côtés de son camarade de promotion, René Garreau, secrétaire départemental. Ils firent équipe pendant 25 ans, jusqu’en 1974. Il fut le trésorier de la section du Loiret jusqu’en 1974. Cette section fut l’une des premières à disposer d’une automobile. Michel Mirloup fut aussi l’artisan de l’achat de locaux pour le siège départemental.

Pendant l’été 1958, il assura la permanence de la section du SNI pendant les vacances. Il fut élu pendant toute la période, représentant du personnel. Il siégea à la commission administrative paritaire départementale, au comité technique paritaire, au comité médical et au Conseil départemental de l’enseignement primaire. Sa compétence et sa rigueur étaient célèbres dans le Loiret. Il fut aussi membre du comité départemental d’action laïque et lutta activement contre les lois Marie-Barangé qui l’avaient révolté. Il contribua à la création de la Coopérative du livre d’Orléans.

À sa retraite, en 1974, Michel Mirloup milita avec les délégués départementaux de l’Éducation nationale et devint secrétaire départemental.

Ses obsèques civiles furent célébrées à Viglain, en Sologne.