MISSILLIER Gaston, René

Par René Crozet, Jacques Girault

Né le 18 novembre 1912 à Vulbens (Haute-Savoie), mort le 12 juin 1988 à Annecy (Haute-Savoie) ; instituteur en Haute-Savoie ; militant syndicaliste du SNI et mutualiste de la MGEN.

Fils d’un facteur-receveur des PTT, Gaston Missilier, élève de l‘école primaire supérieure de Saint-Julien-en-Genevois, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Bonneville en 1928. Titulaire du brevet supérieur, il devint instituteur de 1931 à 1933, à Nancy-sur-Cluses, avant d’effectuer son service militaire. Il enseigna ensuite à Chamonix de 1934 à 1952 puis fut mis à la disposition de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale jusqu’à sa retraite administrative en 1968.

Il se maria en août 1934 à Héry-sur-Alby (Haute-Savoie) avec une institutrice. Ils eurent une fille.

Mobilisé en août 1939 dans le Génie, démobilisé dans l’été 1940, il participa à la Résistance dans la région de Chamonix.

À la Libération, Gaston Missillier fut membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, représentant le canton de Chamonix. Il devint secrétaire général de la section en 1947, puis secrétaire corporatif en 1948. À ce titre, il siégeait à la commission administrative de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale dès 1946, et il en devint secrétaire général au début des années 1950, siégeant également au conseil d’administration de la Fédération des œuvres laïques.

Lors du congrès national du SNI de 1948, il intervint le 23 mars sur la question de l’affiliation du syndicat, qui n’avait pas fait l’objet dans son département d’un référendum car « nous restons unis », d’autant qu’il y a « des menaces sur la laïcité ». Par la suite, il participa au mouvement de retour du SNI dans la CGT préconisé par les militants du département. Lors de l’élection du bureau national du SNI, il figura en dixième position sur la liste « Par l’unité et l’action, nous œuvrerons à la sauvegarde de l’école, de la liberté et de la paix », présentée par les « ex-cégétistes », qui affrontaient la liste majoritaire lors de la réunion du conseil national, le 27 décembre 1949. À cette époque, il était en même temps membre de la CA nationale de la FEN-CGT à double affiliation. Il fut à nouveau candidat au BN du SNI, en treizième position sur la liste « Pour la défense de l’école laïque, de l’indépendance nationale, de la démocratie et de la paix » et ne fut pas élu par le conseil national du 27 décembre 1951. En 1951, il se retira du bureau départemental du SNI.

Gaston Missillier fut l’un des pionniers de l’action sociale et mutualiste en Haute-Savoie. Membre fondateur de la section MGEN de Haute-Savoie, il fut élu dès 1947 à la commission administrative de la section. Il en devint le directeur de 1958 à 1968 puis la présida de 1968 à 1977. En juillet 1969, il fut élu administrateur de la MGEN pour la Région Rhône-Alpes et occupa cette responsabilité jusqu’en 1981.

Il fut élu, de 1969 à 1977, administrateur national de la MGEN. À ce titre, il participa aux commissions des statuts de la Sécurité sociale, des conventions, des questions extra-métropolitaines. Il fut en outre vice-président de la section départementale de la FNMFAE de 1963 à 1977, administrateur de la Caisse primaire d’Assurance Maladie de Haute-Savoie de 1955 à 1967. dont il fut aussi le secrétaire de 1955 à 1963 puis, avec le soutien de la CGT qui présenta sa candidature, le président de 1963 à 1967. Administrateur de la Caisse régionale d’assurance-maladie de Rhône-Alpes de 1963 à 1969, président de la commission des conventions, il fut aussi le vice-président de l’URSSAF de Haute-Savoie de 1963 à 1969. Membre du conseil d’administration de l’union départementale de la Fédération nationale de la Mutualité française, il en fut le vice-président de 1965 à 1976. Il œuvra au rapprochement entre mutuelles de travailleurs et mutualité française.

Gaston Missillier fut à l’origine de plusieurs établissements hospitaliers ou sanitaires de Haute-Savoie, notamment du Centre Alfred-Binet d’Annecy et du Centre psychothérapique de Thorens.

Après son décès, une plaque fut dévoilée dans les locaux de la Caisse primaire d’assurance maladie à Annecy.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145109, notice MISSILLIER Gaston, René par René Crozet, Jacques Girault, version mise en ligne le 21 février 2013, dernière modification le 5 décembre 2021.

Par René Crozet, Jacques Girault

SOURCES : Documentation MGEN. — Presse syndicale : l’Ecole libératrice, Action syndicaliste universitaire. - Informations fournies par la fille de l’intéressé à R. Crozet. — Notes d’Alain Dalançon, de Rémy Pergoux, de Jean-Philippe Renard et de Charlotte Siney.

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