DURAND Céline

Céline Durand était la fille de François Marie Durand charron (25 ans) et de Marie Magdeleine Abraham (22 ans), ménagère. Son père devenu cheminot à Rennes (Ille-et-Vilaine), milita à la CFTC mourut en 1926.

Elle fut élue secrétaire des syndicats professionnels féminins CFTC de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) en 1926. Membre du conseil d’administration de l’Office départemental des pupilles de la Nation en 1927, au titre de la CFTC, elle présenta, en novembre de la même année un rapport sur la formation des militants au Ve congrès de l’Union régionale CFTC.

En tant que secrétaire générale, elle suivit de près le développement du syndicat CFTC de la brosserie lors de l’assemblée générale de l’Union locale des syndicats professionnels féminins de Saint-Brieuc - qui regroupait trois syndicats - en décembre 1930. Directrice des cours professionnels, elle fut en 1932 à l’origine de la création des syndicats chrétiens du secrétariat et de l’habillement, elle anima le collectif qui diffusa La Ruche, organe des syndicats féminins. Secrétaire de l’Union locale en 1933, réélue à ce poste le 16 février, elle fut élue représentante des assurés à l’Union départementale des caisses d’assurances sociales. Elle demeurait alors 22, rue du Maréchal Foch. Elle devint secrétaire de l’UL de Saint-Brieuc en 1939, poste qu’elle occupa à nouveau à la Libération. Elle dirigea une grève du syndicat de la bonneterie de Saint-Brieuc, en juin 1936, et fut élue secrétaire de l’Union départementale mise en place à la fin de 1936. À l’assemblée générale du 30 novembre 1936, elle abandonna le secrétariat de l’Union locale des syndicats féminins pour en devenir présidente.

Membre de la commission exécutive provisoire de l’union départementale CFTC au moment de la Libération en août 1944, elle coprésida le premier congrès de la CFTC avec Victor Rault, Léon Grimault (UR), Charles Fuhrmann et Jean Audigou. Elle occupa jusqu’au début des années 1950 d’importantes responsabilités au sein de l’exécutif départemental, au titre du syndicat de l’enseignement technique : vice-présidente en septembre 1945 et en décembre 1949, trésorière de l’union locale de Saint-Brieuc de 1945 à 1948 et enfin membre de la commission administrative de l’union départementale en novembre 1948. La crise au sein de la direction de l’UD en décembre 1949 avec le départ d’Alice Zanon l’affecta beaucoup et progressivement elle disparut de l’organigramme départemental étant elle-même fortement contestée au congrès annuel les 9 et 10 décembre 1950. L’UD CFTC perdit ainsi pour une grande décennie la richesse de l’apport de ses salariées des professions très genrées. Elle est encore candidate CFTC à l’élection de la caisse primaire de sécurité sociale des Côtes-du-Nord le 8 juin 1950 mais sans être en position d’être élue.

Elle fut candidate sur la liste MRP aux élections des délégués pour le Conseil de la République en décembre 1946 dans le canton de Saint-Brieuc-Midi soutenant Ferdinand Siabas, militant de la CFTC qui fut élu.