GRINBLAT Josef

Par Daniel Grason

Né le 17 octobre 1889 à Varsovie (Pologne), fusillé comme otage le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; électricien.

Joseph Grinblat habitait 43 avenue de la République, à Paris (XIe arr.). Il fut arrêté le 18 octobre 1941 par des policiers des Renseignements généraux à l’intérieur du restaurant Goura, 59 rue du Faubourg-du-Temple (Xe arr.), signalé comme un lieu de rendez-vous de communistes juifs. Après deux visites domiciliaires qui furent négatives, un inspecteur écrivit : « Rien de bien certain en ce qui concerne l’activité politique de Grinblat, mais malgré tout considéré comme dangereux pour l’ordre public. »
La Section spéciale de recherches (SSR) des Renseignements généraux était chargée depuis 1937 de la surveillance des étrangers. Louis Sadosky, responsable du rayon Allemand et du rayon Polonais, fut nommé en 1941 responsable du rayon Juif, rompant ainsi avec le principe de la nationalité.
Le 19 août 1941 Josef Grinblat fut arrêté chez lui, et interné à la caserne des Tourelles (XXe arr.). Le 27 août il fut transféré au camp de Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis) réservé aux Juifs. En quelques jours, sous la plume de Louis Sadosky, Josef Grinblat était devenu un : « Ex-membre du Parti communiste susceptible de se livrer à la propagande en faveur de la IIIe Internationale. Dangereux pour l’ordre intérieur. »
Désigné comme otage, Josef Grinblat fut passé par les armes le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien.
Benjamin Grinblat, quarante et un ans, témoigna après la Libération devant la commission d’épuration de la police. Il certifia que son frère Josef « n’avait jamais fait de politique et n’avait jamais adhéré à un groupement d’obédience communiste ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145269, notice GRINBLAT Josef par Daniel Grason, version mise en ligne le 26 février 2013, dernière modification le 15 novembre 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo., BA 2439, KB 95. – DAVCC, Caen, otage-B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Serge Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Site Internet CDJC.

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