GLUECK Isidore

Isidore Glueck résidait habituellement à Bruxelles en Belgique. Peut-être séjourna-t-il à l’hôtel Cristal, rue Jarry, Paris (Xe arr.), pour des motifs professionnels ? Il fut arrêté le 16 septembre 1941 lors d’une rafle dans le restaurant Ubermann, 34 rue Richer dans le même arrondissement. Sur instruction de la police allemande, les policiers français l’internèrent le 18 septembre au camp de Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis) réservé aux Juifs.
La Section spéciale de recherches (SSR) des Renseignements généraux était chargée depuis 1937 de la surveillance des étrangers. Louis Sadosky, responsable du rayon « allemand » et « polonais » fut nommé en 1941 responsable du rayon « juif », rompant ainsi avec le principe de la nationalité. Louis Sadosky rédigea quelques lignes : « Suspect du point de vue politique. Susceptible de constituer un élément de trouble pour l’ordre intérieur de la nation. »
Le 10 mai 1942 deux attentats étaient commis par des résistants, l’un contre le Feldposekretär Heinrich Ragge, l’autre à l’aide d’explosifs contre un local militaire. Le 20 mai un « Avis » annonça dans le journal collaborationniste Le Matin : « On a découvert que parmi les auteurs des différents attentats commis ces derniers temps à Paris contre des membres de l’armée allemande et de la police française, se trouvaient des Juifs originaires d’Europe orientale qui ont été arrêtés.
En représailles aux deux attentats du 10 mai 1942, cinq Juifs originaires d’Europe orientale ont été immédiatement fusillés. »
Le 18 mai Isidore Glueck était livré aux Allemands. Il fit partie des cinq otages passés par les armes le 20 mai 1942, et son inhumation eut lieu au cimetière de Bois-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine).